Le centre communautaire de la petite communauté du Mont Lorne, situé à 40 kilomètres au sud-ouest de Whitehorse, a rassemblé une soixantaine de résidents lors de la consultation publique de mercredi dernier. Les quelque 410 résidents et 300 chiens de traîneaux du hameau du Mont Lorne devront s’accommoder des changements importants prévus dans leur communauté alors que le gouvernement est sur le point d’adopter une modification au plan d’urbanisme pour ce secteur. Le gouvernement du Yukon désire réduire la taille admissible des lots qui est actuellement de six à deux hectares.
La consultation publique visait à recevoir les derniers commentaires et suggestions des résidents alors que le gouvernement doit déposer prochainement ses amendements finaux. Un sondage avait été envoyé préalablement en juin dernier dans chacun des foyers de la municipalité afin de prendre le pouls de toute la population. Cependant, plusieurs se questionnent sur la validité des réponses du sondage en raison de nombreuses confusions et le manque d’information relatif à l’impact social et économique de la région. Le questionnaire demandait principalement aux résidents s’ils désiraient que la taille minimum d’un lot soit de deux ou trois hectares. De plus, les résidents devaient se prononcer à savoir si la division des terres devait être faite lors d’une seule occasion, ou s’il était préférable que chaque propriétaire ait le choix de créer différents lots au cours des prochaines années.
Quels changements sont à prévoir?
Dans le plus gros scénario évoqué implique la création de 220 lots potentiels qui pourraient s’ajouter au 141 déjà existants, pour un total de 361 lots. De plus, 11 terrains agricoles pourraient aussi être admissibles. Chacun des terrains pourrait accueillir deux maisons, ce qui pourrait doubler ou tripler la population actuelle de la petite municipalité. Il est à noter que chaque propriétaire décidera s’il désire diviser son terrain et dans quelle proportion, pour autant que cela respecte les nouvelles normes. Différents partenariats pourraient être établis afin de faciliter l’accès à certains terrains qui présentement ne seraient pas accessibles par une route.
Questionnement?
Les résidents comprennent difficilement l’empressement du gouvernement, alors que plusieurs questions sont toujours sans réponses. Les citoyens désirent savoir quel sera l’impact économique, l’impact social et l’impact environnemental, le gouvernement n’ayant pas analysé ces aspects en détail. Plusieurs ont démontré leur mécontentement de n’avoir aucun pouvoir de décision relativement à la situation, et d’autres insistent sur le fait qu’ils ont aménagé au Mont Lorne pour sa quiétude, qui sera certainement perturbée. Les inquiétudes principales concernent les répercussions sur la valeur de leur propriété, la mise en place de nouveaux règlements municipaux, la possibilité de garder les chenils actuels et la construction de services publics comme les routes et les écoles. Plusieurs se demandent ce que deviendront Mont Lorne et les alentours à la suite de cet amendement et nul ne semble être en mesure de le prédire. Certains y trouveront certainement leur compte, alors que d’autres verront leur voisinage transformé.
Le gouvernement du Yukon prendra sa décision finale ce printemps. Les résidents sont priés de faire parvenir leurs commentaires au plus tard le 31 janvier.