le Samedi 14 décembre 2024
le Jeudi 21 novembre 2024 7:57 Politique

Rencontre avec Kirk Cameron, nouveau maire de Whitehorse

Kirk Cameron, nouveau maire de Whitehorse. — Photo : Gwendoline Le Bomin
Kirk Cameron, nouveau maire de Whitehorse.
Photo : Gwendoline Le Bomin
Le nouveau maire de la capitale yukonnaise ainsi que les membres du conseil municipal ont prêté serment le 1er novembre dernier.

Quels sont vos projets pour la Ville et quels sont les dossiers prioritaires?

Kirk Cameron : J’ai une série de priorités que j’ai présentées dans le cadre de ma campagne électorale. Elles portent sur des domaines assez importants, dont les deux plus importants sont les besoins en infrastructures de la ville, mais aussi la question de la sécurité.

Nous pourrions être confrontés à des besoins d’infrastructure de plus d’un milliard de dollars dans la Ville de Whitehorse au cours des quatre ou cinq prochaines années. C’est beaucoup d’argent. Nous ne jouons pas avec ce genre de chiffres au niveau municipal. Nous disposons d’un budget d’investissement d’environ 150 millions de dollars, peut-être 170 millions. Il est donc évident que nous allons devoir travailler avec nos partenaires, le gouvernement du Yukon et le gouvernement fédéral pour obtenir les fonds dont nous avons besoin pour réaliser ce type d’investissements.

La deuxième grande priorité pour moi est la question de la sécurité dans notre ville. Et la sécurité se décompose en plusieurs dimensions. L’une d’entre elles est la circulation. Nous sommes confrontés à des problèmes de circulation, d’excès de vitesse, de ralentissement de la circulation, etc., dans un ensemble d’artères de transport de plus en plus encombrées pour notre communauté.

L’autre question est, bien sûr, la sécurité du centre-ville. Et je suis sûr que vous connaissez tous les problèmes liés à l’abri d’urgence et à d’autres événements qui ont vraiment affecté notre centre-ville. C’est à ce niveau de discussions que nous devons travailler avec nos partenaires, comme la GRC, le ministère de la Justice, le gouvernement du Yukon et le gouvernement fédéral afin d’améliorer autant que possible la sécurité des habitants de notre communauté.

Le troisième élément est la préparation aux situations d’urgence, la gestion de ce type d’impact sur notre communauté où nous devons faire face à des incendies, voire à des inondations.

Des personnes citoyennes se plaignent du déneigement et de l’accès difficile à certaines infrastructures. Prévoyez-vous de mettre des actions en place?

KC : Il y a une affaire judiciaire en cours. Je ne peux pas en parler parce que, encore une fois, tout ce qui est devant les tribunaux, nous devons rester à l’écart de la conversation.

Mais, d’une manière générale, le dernier conseil a consacré beaucoup de ressources supplémentaires au contrôle de la neige et de la glace. Nous avons procédé à une révision majeure de la politique en matière de neige et de glace. Nous faisons les choses différemment et nous consacrons beaucoup plus de ressources pour essayer de répondre aux besoins de la communauté. Mais nous avons également été confrontés, il y a deux ans, à l’une des plus grosses chutes de neige de l’histoire de Whitehorse. Nous avons déjà atteint des records de chutes de neige en octobre de cette année. Donc, encore une fois, et c’est probablement un sujet lié au changement climatique, nous allons être confrontés à ces choses que nous devons gérer en gardant le dessus.

Et notre équipe fait de son mieux pour essayer de faire exactement cela, mettre plus d’équipement sur la route, plus de personnel, plus d’argent, et c’est toujours une priorité de ce nouveau conseil. Nous en avons déjà parlé et nous poursuivrons cette conversation alors que nous entamons les cycles budgétaires d’investissement et de fonctionnement et d’entretien qui commencent très bientôt cette semaine.

La communauté francophone continue à grandir au Yukon, mais il n’y a aucune communication en français, par exemple. Prévoyez-vous d’avoir un plan d’action pour la francophonie?

KC : J’aimerais tout d’abord dire que je pense avoir une relation assez solide avec la communauté francophone de Whitehorse. Je connais de très nombreuses personnes d’origine francophone dans notre communauté et j’ai grandi avec un certain nombre d’entre elles et mon fils est allé à l’école primaire de Whitehorse pour suivre un programme d’immersion en français. Il est important pour nous, je crois, de rester absolument fidèles à nos deux langues fondatrices dans notre pays, l’anglais et le français, et c’est vraiment important pour moi et pour mon lien personnel avec la communauté. Ce que fait la Ville en particulier, je pense que nous avons établi des relations assez solides avec de nombreux groupes au sein de notre société, et la communauté francophone est certainement l’un d’entre eux.

Je ne sais pas si la communauté nous soumettra des propositions précises à ce stade, mais si c’est le cas, je pense que nous serions prêts à les examiner. Cela impliquera un dialogue continu avec la communauté francophone et l’Association franco-yukonnaise.

Concernant le débat sur les logements temporaires, est-ce que la réglementation va être révisée à la suite de la dernière enquête?

KC : Nous venons de terminer une enquête. Nous avons reçu un certain nombre de réponses de la part de la communauté à ce sujet. Il s’agit d’une étude très mitigée sur le sujet, et le conseil va donc devoir se réunir. L’administration nous informera des résultats de l’enquête, puis nous examinerons diverses options politiques, ce qui se passe dans d’autres régions du pays pour traiter la question de la location à court terme, puis nous devrons prendre des décisions à ce sujet, ce qui finira probablement par un exercice d’élaboration d’un règlement par le conseil municipal. Mais aucune décision n’a encore été prise. C’est un point essentiel.

Nous avons un membre d’office qui siège à la Chambre de commerce de Whitehorse et nous avons donc tendance à passer beaucoup de temps à nous assurer que nous comprenons son point de vue sur ce genre de sujet, parce que cela a un impact important sur notre communauté et sur notre communauté d’affaires. Mais il ne faut pas oublier que les locations à court terme sont également essentielles pour les besoins itinérants de notre communauté. Les médecins, les infirmières, les juges, etc. viennent pour de courtes périodes et ont besoin d’être logés quelque part.

Il s’agit donc d’un ensemble complexe de choses, toutes regroupées sous le terme de logement ou de location à court terme. C’est un peu le mot d’ordre dans le monde de la Ville : rien n’est simple. Pour chaque question, il y a au moins cinq aspects à prendre en compte.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale