L’objectif principal de la première année du plan stratégique de la SHFY était clair, simple, et vraisemblablement atteignable : jeter les bases d’une société active, pour viser un financement fédéral à l’avenir. Si la société fonctionne toujours uniquement grâce au bénévolat, les projets et les succès ne cessent de s’accumuler pour l’organisme.
Bilan positif, participation et quelques jalons de posés
Pour Yann Herry, président réélu à l’unanimité, le bilan de cette deuxième année d’existence est positif : « la participation est un bon signe du succès de notre année. Par exemple, pour le vernissage de l’exposition [à la maison Taylor], nous avons eu une cinquantaine de personnes. L’intérêt est là! »
Pour le seul organisme du Yukon dédié strictement à la préservation et la valorisation du patrimoine francophone, les succès ont été bon train. L’obtention d’un financement de la part de la Direction des services en français du gouvernement du Yukon est sans conteste la plus grande victoire de la SHFY cette année. Cette subvention a permis l’ouverture d’un bureau, situé rue Wood. Avoir un bureau était un des critères essentiels identifiés dans le plan stratégique dans le but d’obtenir, à l’avenir, un financement de la part de Patrimoine canadien.
« Un autre critère est d’avoir au moins deux projets accomplis par la Société », explique Yann Herry, qui estime que ce financement fédéral pourrait être envisageable en 2025-26.
Un nouveau conseil d’administration
Quatorze personnes ont participé à l’AGA, qui s’est terminée avec l’élection de l’ensemble des postes nécessaires au maintien de l’organisme. Yann Herry garde le poste de présidence, Edith Babin celui de secrétaire et Sylvie Binette conserve son poste de vice-présidente. Deux nouvelles personnes se sont jointes au conseil d’administration (CA), à titre de conseillère et conseiller : Céline Roy et Steve Berger-Husson.
Le président explique cependant que plus de postes sont disponibles. En tout, jusqu’à douze personnes pourraient siéger au conseil. « Ça nous permet de garder la porte ouverte pour les personnes qui souhaitent s’impliquer », avance-t-il. À noter qu’il est toujours possible, pour les membres, de venir assister aux réunions du CA.
Une exposition pour faire valoir la communauté
Conseil des archives du Yukon, Association franco-yukonnaise (AFY), Bibliothèque et Archives Canada (BAC), Table des leaders de la communauté francophone du Yukon, Yukon Museum and Historical Association (YHMA) et Interprétation Canada sont autant d’organismes avec lesquels la SHFY est impliquée cette année.
Le plus grand projet de l’organisme consistait en la création d’une exposition sur la présence de la francophonie en tant que communauté au Yukon. L’accent a été mis sur le fait que la contribution des francophones à l’histoire de la région repose sur une communauté active, « contrairement au mythe selon lequel elle serait attribuée à quelques individus », affirme M. Herry.
Prochaine étape : pouvoir payer un salaire
À l’heure actuelle, l’intégralité des projets de l’organisme repose sur l’implication des bénévoles. « Une dizaine d’heures par semaine » estime M. Herry pour lui-même, « mais moi je suis dans la recherche, il y a aussi beaucoup d’autres tâches en ‘‘cuisine’’! »
Chacune des étapes qui suit le plan stratégique de l’organisme vise donc à pouvoir engager à l’avenir une personne employée, au moins à temps partiel. « Ça permettrait de dégager le temps des bénévoles, notamment pour la coordination de projets et les demandes de financement », conclut le président.
D’autres projets de la SHFY auront lieu prochainement dans le cadre du 125e anniversaire du Yukon. René Rivard et Yann Herry, notamment, feront une présentation le 2 août prochain. Pour plus de renseignements ou pour devenir membre, on peut contacter directement la SHFY à [email protected] ou se joindre au groupe Facebook Société d’histoire francophone du Yukon.
Propos recueillis par Manon Touffet
IJL- Réseau.presse – L’Aurore boréale