Depuis quelques semaines, l’École Émilie-Tremblay s’éveille au rythme de musiques et danses traditionnelles. Sous la direction de Manon Aubert, enseignante spécialisée en francisation, les Souliers dansants sont de retour. Ce groupe d’élèves animé par l’envie de faire perdurer les danses traditionnelles se produira en spectacle au début du mois de mai.
Transmettre la passion des souliers dansants
Fondée par l’enseignante Lise Ouimet, l’aventure des Souliers dansants a débuté il y a 39 ans. L’objectif était d’initier les élèves au folklore et d’assurer la transmission d’un savoir intergénérationnel. Après le départ de Mme Ouimet, l’aventure s’est poursuivie. « On s’est relayés, d’enseignant en enseignant. Nous partagions cet intérêt commun pour les danses folkloriques et nous nous mobilisions chaque année pour animer une classe qui serait la classe des Souliers dansants. Depuis quelque temps, la formule a changé, il n’y a plus de classe, nous offrons cela sur le principe du volontariat pour les élèves de la 3e à la 6e année », explique Manon Aubert.
Rythmée par les restrictions sanitaires, la dynamique du groupe des Souliers dansants avait changé depuis ces deux dernières années. « Nous devions faire les entraînements dehors, dans un gymnase en alternative, mais nos possibilités étaient limitées. Lors de la dernière édition, nous n’avons pas présenté cela devant les parents, nous avons envoyé une vidéo », raconte Manon Aubert.
La tradition sous les projecteurs
Pour cette nouvelle édition, l’effervescence du retour d’une représentation est palpable. Depuis le début du mois d’avril, Manon Aubert rassemble un groupe d’une dizaine d’élèves, le temps d’un entraînement hebdomadaire. Fine connaisseuse du domaine, elle s’appuie sur son expérience de danseuse à travers différentes provinces du Canada pour guider les élèves volontaires dans l’apprentissage des gestes techniques. « Je crois que c’est plus facile, car j’ai une vision différente, j’ai un bagage personnel. J’ai eu une expérience à Edmonton, mais je faisais aussi partie des “Danseurs du pacifique” pendant 5-6 ans, à Vancouver ! » explique-t-elle.
Émerveillées par l’utilisation des multiples accessoires proposés par l’enseignante, les élèves s’entraînent à manier tissus ou balais le temps de quelques pas collectifs et apprivoisent aussi l’idée de danser en costumes traditionnels. Et lorsque la sonnerie indique la fin de l’entraînement, c’est avec une grande ferveur que les remerciements affluent « C’était super ! Merci Manon ».
Un entrain contagieux qui devrait être partagé avec les familles qui seront invitées à venir assister à la représentation le vendredi 12 mai, à l’École Émilie-Tremblay. À l’occasion de la Journée de la francophonie yukonnaise, les familles seront aussi invitées à venir assister à Brillant français, un spectacle de talents destiné à faire découvrir les plus beaux talents de la relève, autant chez les élèves qu’au sein du personnel enseignant. De nouvelles traditions à suivre dans la communauté !
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale