En septembre 2014, un Permis Vacances-Travail (PVT) en poche, Amélia Koeppel quitte la France trois jours après la fin de ses études en informatique pour venir découvrir le Canada. Avec son partenaire de l’époque, leur objectif était de partir dix à douze mois et d’enchaîner les petits boulots, d’abord à Montréal, puis en se déplaçant lentement vers l’Ouest. Si l’aventure canadienne avait commencé à deux, c’est finalement seule que la jeune femme a poursuivi sa route.
Pour le couple français, l’idée initiale était de trouver un petit boulot à Montréal pour quelques mois, avant d’aller découvrir Toronto puis Vancouver. Dès l’arrivée, chacun trouve un très bon emploi. Les mois défilent et les immobilisent à Montréal toute la durée de leur PVT. Lui souhaite prolonger son séjour, elle décide de rentrer en France et leurs chemins se séparent.
C’était cependant sans compter sur une opportunité professionnelle qu’Amélia Koeppel n’a pas pu refuser : un poste de Scrum Master (le Scrum étant une méthode holistique de travail qui augmente vitesse et flexibilité dans le développement de nouveaux produits logiciels) pour la Banque Nationale du Canada. Après son PVT, c’est donc sous le statut de Jeunes Professionnels (JP), un permis de travail fermé issu lui aussi du programme d’immigration d’Expérience internationale Canada, qu’elle a continué sa vie montréalaise.
Cinq années à Montréal…
C’est finalement cinq années qu’Amélia Koeppel passera à Montréal, enchaînant avec un deuxième JP. En 2016, elle lance son processus d’immigration. En trois semaines seulement, elle obtient son Certificat de sélection du Québec (CSQ) dans le cadre du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) et se retrouve en permis de travail fermé avec un nouvel employeur.
En 2018, elle décroche sa résidence permanente, ce qui rend les choses plus faciles pour changer d’emploi. Elle explique : « Des Scrum Masters, il n’y en a pas tant que cela à Montréal, si bien que pendant ces six dernières années, j’ai reçu des offres d’emploi chaque semaine. Avant la résidence permanente, j’étais un peu coincée avec un permis de travail fermé ; après, j’avais l’embarras du choix! »
Malgré les opportunités professionnelles, toujours dans son domaine, Amélia Koeppel peine à trouver un équilibre. Elle confie : « En 2017, j’ai fait un premier burn-out [syndrome d’épuisement professionnel] qui n’a pas vraiment été traité ; on m’a dit de prendre deux semaines de vacances et que ça irait mieux. Sur le moment, ça allait, mais les mécanismes dans ma tête étaient toujours les mêmes, si bien que j’ai fait un second burn-out en janvier 2020. Je me suis fait aider, et en me rappelant une phrase de mon père, ‘‘je suis fier de toi, car tu fais tout pour réaliser tes rêves’’, j’ai décidé de repenser à mes rêves mis de côté trop longtemps, notamment celui de voir des aurores boréales. »
… avant de découvrir Whitehorse
Elle décide donc de venir passer une semaine de vacances à Whitehorse. Elle arrive le jeudi 30 janvier 2020, jour du départ de la course Yukon Arctic Ultra, un signe pour cette passionnée de course à obstacles et sur sentiers. Le samedi, elle effectue la fameuse randonnée du lac Fish et a une révélation : « C’est ici que je veux vivre! En simplement deux jours, j’ai rencontré tellement de personnes dans lesquelles je me retrouve et qui comprennent ce par quoi je passe. Leur vie privée et leur bien-être personnel passent avant leur travail. » De retour à Montréal le 7 février, elle met tout en branle pour son imminent déménagement : elle postule à distance à un poste à la Ville de Whitehorse qu’elle obtient, mais qu’elle doit refuser après avoir attrapé la COVID-19.
C’est finalement à la mi-juin 2020 qu’elle pose définitivement ses valises à Whitehorse, continuant à travailler à distance pour son emploi montréalais, qu’elle quitte fin octobre de la même année. En décembre, elle décroche un emploi de Scrum Master pour une compagnie des Territoires du Nord-Ouest qui a un bureau à Whitehorse. La jeune Française raconte : « Je suis vraiment chanceuse, car je suis encore dans mon domaine. Par contre, contrairement à la tendance générale, j’accuse une grosse chute de salaire par rapport à mes emplois de Montréal. Et surtout, je ne m’attendais pas à dépenser autant pour un loyer… »
Après un an et demi d’attente, Amélia Koeppel est devenue citoyenne du Canada le 26 février dernier et elle s’en réjouit : « Je peux maintenant dire qu’ici aussi c’est chez moi! » Ses démarches d’immigration ont été longues, se sont faites par étapes, mais sans difficulté majeure : « Il fallait être patiente… Finalement, le plus gros défi, c’est le coût, car il faut tout de même réussir à sortir les sommes demandées à chaque phase du processus. »
Ce publireportage vous est proposé par l’Association franco-yukonnaise. Il a été réalisé grâce à une contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.