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le Mercredi 13 janvier 2021 22:12 Divers

Des permis pour la coupe de bois qui ne se laissent pas abattre

Environ 1 200 permis résidentiels sont distribués annuellement, en plus d’une soixantaine de permis commerciaux, des chiffres stables depuis plusieurs années.
Photo : Marie-Claude Nault
Environ 1 200 permis résidentiels sont distribués annuellement, en plus d’une soixantaine de permis commerciaux, des chiffres stables depuis plusieurs années. Photo : Marie-Claude Nault

Marie Mounier

Deux permis sont proposés par le gouvernement du Yukon. Ils permettent la régulation de l’abattage du bois et la protection des forêts.

Environ 1 200 permis résidentiels sont distribués annuellement, en plus d’une soixantaine de permis commerciaux, des chiffres stables depuis plusieurs années.
Photo : Marie-Claude Nault

 

Cette année, les températures n’ont pas encore drastiquement chuté, mais voilà déjà plusieurs mois que le chauffage a été mis en route et que les poêles à bois crépitent.

Selon le ministère de la Santé et des Affaires sociales, au territoire, au moins 15 % des logements brûlent du bois comme première source de chauffage et 21 % le font en appoint. La commande des cordes dès la fin de l’été, la coupe personnelle de bois et la gestion de celui-ci au cours de l’hiver sont pour une part des Yukonnais et des Yukonnaises une logistique saisonnière. La première difficulté étant alors de s’approvisionner en bois de chauffage.

Deux permis de récoltes de bois de chauffage

Afin d’aller couper du bois de chauffage, que ce soit à des fins personnelles ou commerciales, il est obligatoire de demander au préalable un permis de récolte auprès d’un des bureaux des inspections et du suivi de la conformité.

« De nombreuses personnes qui font une demande de coupe de bois sont dans des coins reculés, nous offrons donc la possibilité de la faire en ligne afin de pallier la distance assujettie au territoire », explique Gavin Dykshoorn, gestionnaire forestier du ministère de l’Énergie, des Mines et des Ressources du Yukon.

Si le permis personnel est accessible à tous et entièrement gratuit, il est cependant limité en quantité et ne peut pas dépasser trois ans. Le permis commercial, quant à lui, suit des règles plus précises, telles que la nécessité de posséder un numéro d’enregistrement d’entreprise du Yukon. Il doit de plus être accompagné d’une licence d’abattage dont le prix est ajusté à la quantité de bois coupé.

Des permis au service des forêts du Yukon

C’est avant tout pour protéger le domaine forestier du Yukon que les permis ont été mis en place. Pour éviter les déforestations qui ont eu lieu par le passé à travers le territoire et afin de préserver la faune et la flore, la coupe de bois a été fortement régulée.

Ainsi, seul le bois mort sur pied ou gisant est autorisé à être récolté. « Certains arbres verts peuvent être coupés, mais seulement s’ils représentent une gêne pour ceux à proximité », note le gestionnaire forestier. De même, des zones spécifiques sont délimitées selon un plan mis en place par la Direction de la gestion des forêts. Certains secteurs ont été ouverts à la coupe afin d’éviter les feux de forêt, par exemple.

Une année particulière pour la coupe de bois

En 2020, la COVID-19 n’aura rien changé concernant l’abattage de bois. Pourtant, les conditions hivernales auront rendu la coupe plus difficile. « Cette année, avec toute la neige qui est tombée, récolter une corde nécessite beaucoup plus de temps et d’énergie », assure Michel Duteau, un Franco-Yukonnais qui coupe du bois pour le vendre depuis quelques années.

Une corde de bois coûte entre 300 et 350 dollars, mais ce prix peut augmenter au milieu de l’hiver selon les conditions climatiques. « La quantité de bois vendu dépend des conditions climatiques des hivers précédents, elle n’a pas diminué ou augmenté de façon notable cette année », conclut cependant Gavin Dykshoorn. La coupe de bois demeure donc une activité stable et prospère au Yukon.

Initiative de journalisme local

APF – Territoires