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le Jeudi 17 décembre 2020 5:19 Divers

La sécurité, l’angle mort de la fermeture du rond-point de l’École Émilie-Tremblay?

L’aire d’attente est désignée pour les parents piétons. L’aire de dépôt des enfants en véhicule est désormais fermée.
Photo : Guillaume Riocreux.
L’aire d’attente est désignée pour les parents piétons. L’aire de dépôt des enfants en véhicule est désormais fermée. Photo : Guillaume Riocreux.

Depuis la rentrée des classes, la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) a temporairement fermé l’accès au rond-point pour les parents, devant le bâtiment de l’École Émilie-Tremblay. Au détour, cette décision a laissé certains parents insatisfaits, pour qui la fermeture du débarcadère comporte un enjeu de sécurité.

L’aire d’attente est désignée pour les parents piétons. L’aire de dépôt des enfants en véhicule est désormais fermée.
Photo : Guillaume Riocreux

 

Plusieurs facteurs ont motivé la CSFY à fermer temporairement le lieu qui, à ce jour, permettait aux parents automobilistes de déposer leurs enfants juste devant l’école. Mais la pandémie a donné le coup de grâce au débarcadère. « On voulait donner plus d’espace devant l’école où les élèves arrivent et débarquent des autobus, explique Marc Champagne, directeur général de la Commission scolaire francophone du Yukon. Le fait de ne pas avoir de véhicules dans le débarcadère, ça nous laisse plus de place pour assurer la distanciation des élèves. »

M. Champagne évoque également le problème des effectifs scolaires, en affirmant que le secteur est « beaucoup trop petit pour le nombre de véhicules qui arrivent à l’école, particulièrement le matin ». Le défi de logistique pour les autobus, qui croisent les voitures des parents, demeurait également un souci en matière de sécurité.

La rue Falcon comme débarcadère

La fermeture temporaire oblige désormais les parents à laisser leurs enfants directement sur la grande route adjacente au terrain de l’école, soit la rue Falcon, où la circulation est particulièrement dense avant que ne résonnent les cloches de l’école.

« Nous sommes dans une situation où nous devons arrêter de l’autre côté de la rue et laisser nos enfants traverser un passage piétonnier qui n’est ni éclairé ni supervisé par personne », déplore Christian Vetterlein, un parent qui chaque jour va porter ses enfants à l’école. Selon lui, le rond-point permettait de déposer les jeunes écoliers de façon plus sécuritaire près des portes de l’établissement.

À ce sujet, Marc Champagne affirme que la CSFY encourage les parents à laisser leurs enfants du même côté de la rue que l’école pour éviter que les élèves n’aient à traverser la rue Falcon. « C’est certain que la sécurité des enfants est toujours ma priorité », rassure-t-il.

Projet de réfection

Si la fermeture du rond-point s’est orchestrée pendant la pandémie, reste que c’est un enjeu sur lequel la CSFY se questionne depuis longtemps. Un projet de réfection du débarcadère a été soumis au ministère de la Voirie et des Travaux publics il y a un an. Pour l’instant, il n’est pas dans les plans de rouvrir le rond-point à la circulation des parents.

Une autre raison est en cause : la circulation créée par les nouveaux horaires de la Garderie du petit cheval blanc, mis en place en raison de l’urgence sanitaire. La garderie, adjacente à l’École Émilie-Tremblay, ouvre désormais ses portes à 8 h, presque à l’heure du début des classes, plutôt qu’à 7 h 30. Les voitures sont donc plus nombreuses à arriver en même temps devant les portes de l’école.

La vitesse des voitures, dont la limite est pourtant limitée à 30 km/h, est une autre source d’inquiétude pour Christian Vetterlein. « [Les automobilistes] ne font pas toujours attention à nos jeunes enfants », estime-t-il. Marc Champagne affirme que la CSFY a contacté la ville pour avoir deux panneaux d’affichage mobiles autour du passage piétonnier afin de rappeler aux automobilistes de réduire leur vitesse dans ce secteur.

La présence d’un membre du personnel près de l’intersection rassurait cependant le parent interrogé, mais cette présence n’est pas « systématique », confirme le directeur général. Pour M. Vetterlein, celle-ci représenterait déjà un bon début afin d’assurer que ses enfants de 2e et 6e année puissent arriver sains et saufs à leurs classes tous les matins. « C’est quelque chose que j’apprécierais voir tous les jours, oui », conclut-il.