Retracer l’histoire de la Garderie du petit cheval blanc, c’est suivre la lutte d’une communauté tissée serrée par sa langue. Dès ses débuts, dans une humble portative donnée par le ministère de l’Éducation en 1989, l’établissement assure la pérennité de la langue pour les Franco-Yukonnais et Franco-Yukonnaises.
L’histoire de la Garderie, c’est aussi le combat de mères et de pères voulant offrir à leurs enfants de naître et de grandir en français dans une situation minoritaire. Ce sont les mêmes parents qui s’impliquaient pendant les corvées communautaires de 1991, pour agrandir la portative à Riverdale, ou en 1998, pour construire la clôture entourant la cour extérieure de la garderie. C’est également grâce aux parents qui s’impliquent ou se sont impliqués sur le conseil d’administration que la Garderie a pu continuer sa mission. Il y a aussi tous ces directeurs et directrices qui se sont battus pour reconnaître les compétences professionnelles des éducatrices et des éducateurs et pour augmenter leur rémunération, en plus de hausser les standards d’excellence de l’établissement, année après année.
En trente ans, la Garderie du petit cheval blanc n’est plus la petite garderie familiale de ses débuts, mais elle demeure un symbole fort de la francophonie au Yukon. Malgré les défis et les embûches, comme l’incendie criminel des locaux de Riverdale en 1996, la communauté continue de soutenir l’établissement.
Avec l’ouverture d’une nouvelle installation sur la rue Alexander cette année, l’avenir de l’établissement prend un nouveau tournant. Une chose est sûre, peu importe ses projets, la Garderie, véritable pépinière des leaders francophones de demain, peut compter sur le soutien de la communauté franco-yukonnaise.