« BYTE voyage normalement auprès des communautés du Nord canadien, incluant celles du Yukon, de la région du delta de Beaufort (aux Territoires du Nord-Ouest) et d’Atlin (en Colombie-Britannique) pour y proposer différents ateliers expérientiels », explique Casey Albert, directrice de programme chez BYTE.
Selon elle, il est important de créer un sentiment d’appartenance communautaire auprès des jeunes issus de milieux ruraux et de perpétuer un esprit d’assistance et d’éducation.
Suivre les intérêts des jeunes
Les actions de l’organisation peuvent aller de batailles de groupes musicaux aux activités éducatives, en passant par des campagnes de sensibilisation pour l’égalité ou la prévention de la violence. L’intérêt du groupe étant le bien-être des jeunes, il propose notamment un programme d’éducation en santé sexuelle, ainsi que des ateliers sur les relations interpersonnelles, sur la sensibilisation à l’usage de drogues et d’alcools ou sur les risques liés à Internet.
« Nous proposons également d’autres événements pendant l’année, comme une compétition de skateboard et des conférences sur le développement personnel. L’équipe de sensibilisation est composée de trois personnes à temps plein : Sam, notre coordinatrice des relations communautaires; Abbey, qui est notre coordinatrice des communications et des programmes; et moi, directrice de programme », se réjouit Casey Albert, originaire de Québec.
Décloisonner les communautés
D’un point de vue social, les actions menées par le groupe permettent de décloisonner certaines communautés éloignées en les intégrant à des projets collectifs. Les jeunes se rencontrent, créent, innovent, s’expriment et s’affirment.
Sur le plan culturel, par exemple, les batailles de groupes musicaux permettent aux jeunes de s’exprimer à travers la musique, d’échanger, de considérer les goûts de l’autre et, donc, intrinsèquement, favorisent l’ouverture culturelle et la curiosité. La musique n’est que la forme, le fond étant l’objectif principal de partage et de découverte.
Malgré les restrictions liées à la pandémie, des actions du groupe ont eu lieu. « Nous ne pouvions pas rendre visite aux écoles à cause des restrictions et nous ne voulions pas non plus visiter les communautés pour les préserver d’un éventuel risque de contamination. Cela dit, nous avons accompagné plus de 200 jeunes à travers 10 ateliers programmés, mais également 18 événements orientés vers la jeunesse depuis avril dernier », affirme la directrice de programme.
Les jeunes et le climat
En janvier dernier, BYTE a organisé un projet de résilience verte. Il s’agissait de conversations virtuelles entre personnes issues d’une trentaine de communautés à travers le Canada. Le but était de découvrir les outils mis en place à travers le pays pour pallier les changements climatiques. Le rapport final verra le jour en avril et devrait être disponible sur greenresilience.ca.
L’organisme est actuellement en processus de sélection d’une seconde cohorte de membres pour participer au colloque de la jeunesse yukonnaise sur le changement climatique.
« C’est une manière alternative pour nous positionner afin d’atteindre les jeunes, affirme Casey Albert. Notre objectif premier est de travailler pour la génération future en tant qu’organisation “par les jeunes pour les jeunes”. On veut s’assurer qu’ils soient entendus, écoutés et, pour cela, on doit être en adéquation avec ce qui compte le plus pour eux. »