Mura-Matsuri s’avère être le deuxième événement de ce genre présenté par JCAY. Le premier s’était déroulé en 2011 pour la collecte de fonds à la suite du tsunami qui avait touché le Japon. La communauté japonaise de Whitehorse avait participé en grand nombre, au plaisir de l’association japonaise.
Cette année, il ne s’agissait pas d’une collecte de fonds, mais bien d’un événement culturel à part entière : une fête de village — Mura-Matsuri en japonais.
« Notre objectif est de célébrer et de partager la culture japonaise, car on ne la rencontre pas souvent à Whitehorse. En faisant cela, nous espérons encourager une compréhension mutuelle entre les gens d’origines culturelles différentes. Notre ville devient très diversifiée et c’est important d’encourager l’acceptation et le respect de toutes les cultures », explique Fumi Torigai, président de JCAY.
L’événement
Le programme de la journée a bien personnifié la culture du Japon. Certaines activités se déroulaient aux tables des exposants, telles la calligraphie, la présentation de kimonos, des jeux de lancer et de pêche pour les enfants et une présentation du jeu de go. Pour d’autres, c’étaient sous forme de démonstrations : des chants amusants pour enfants, la cérémonie du thé conduite par un maître venu de Vancouver, le mochi-tuski (malaxage du riz en chantant), le Iaido (art du sabre), l’aikido (art à mains nues et aux armes) et le bon-odori (danses de groupe avec tambours).
Plusieurs centaines de personnes ont participé à l’événement et les 150 boîtes de repas ont toutes trouvé preneur. « Cela représente beaucoup de travail de la part des quelque cent membres de notre petite association. La communauté japonaise du Yukon est en effet assez petite comparée aux communautés chinoise ou philippine, par exemple », confie M. Torigai. « Nous aimerions bien pouvoir organiser cet événement tous les ans, mais nous sommes trop en petit nombre, nous allons donc essayer de le présenter tous les deux ou trois ans », conclut-il.
Au-delà du multiculturalisme, de l’originalité culinaire, du pittoresque de la langue et de l’exotisme visuel, on espère que de tels événements contribueront à faire découvrir les civilisations orientales, comme la Chine et le Japon.