Marie Mounier
L’exposition Mémoire collective est présentée jusqu’au 25 février 2022 au Centre des arts du Yukon. Elle offre un aperçu de la collection permanente d’art du Yukon, tout en donnant une place de choix à la francophonie.
La collection permanente d’œuvres d’art du Yukon marque ses 40 ans avec Mémoire collective, qui propose un retour dans le passé artistique du territoire. La francophonie y sera d’ailleurs tout particulièrement soulignée par la présence des poupées du projet De fil en histoire et d’une autre de l’artiste Cécile Girard.
L’art comme un retour dans le passé au présent
40 ans d’œuvres d’art, c’est une rétrospective historique du territoire à travers le regard des artistes. « Certaines des œuvres datent d’avant le début de la collection en 1981, mais toutes ont un lien avec le Yukon », explique Garnet Muething, curatrice de l’exposition.
La passionnée d’art a dû effectuer un choix entre plus de 500 œuvres afin de mettre en place l’exposition Mémoire collective : « J’ai voulu parler de l’ensemble de la mémoire, des connaissances et de la motivation des artistes qui ressortaient à travers la collection. »
75 œuvres offrent un aperçu de cette « chose vivante en perpétuelle évolution » que représente la collection. Les 21 nouvelles acquisitions de 2020 et 2021 sont aussi présentées comme une continuité dans le présent artistique du Yukon. Parmi elles se retrouvent plusieurs œuvres francophones.
Un hommage à la francophonie
Tout a commencé grâce à l’initiative de l’Association franco-yukonnaise (AFY) qui a fait don des poupées du projet De fil en histoire à la collection permanente du gouvernement.
Ces 13 poupées font partie de la vingtaine créée en 2017 par des couturières amatrices sous l’œil avisé de la poupetière et artiste Cécile Girard. Représentant chacune une personnalité francophone du Yukon, elles forment ensemble un symbole de la communauté du territoire.
Riche de ce trésor de fils et d’histoire, l’AFY a souhaité offrir cette collection à la collection permanente du gouvernement afin de permettre au public d’en profiter ainsi que de les préserver dans le temps. « C’est une reconnaissance par le gouvernement de la présence des francophones au Yukon, mais aussi une véritable fierté de les voir dans cette exposition », explique avec joie Isabelle Salesse, directrice de l’AFY.
Une artiste francophone doublement représentée
Cela a été beaucoup d’émotions pour Cécile Girard de voir la collection de poupées dès l’entrée de la galerie du Centre des arts du Yukon. « C’est un témoignage de la présence francophone qui est très fort », souligne avec fierté l’artiste.
De plus, au milieu des œuvres, une autre poupée prend place dans l’exposition. Création significative de la poupetière, elle représente sa sœur Louise qu’elle est venue rejoindre il y a 40 ans au Yukon.
Pour l’artiste, les poupées sont un symbole universel, puisqu’il est possible de les retrouver partout dans le monde. Aujourd’hui, c’est au sein de Mémoire Collective qu’elles prennent leur place pour représenter la francophonie. Grâce à l’œuvre de Cécile Girard et à la collection De fil en histoire, les poupées francophones font rayonner l’histoire de la communauté au sein de l’exposition, mais aussi du monde artistique yukonnais.
IJL – Réseau.Presse
L’Aurore boréale