le Mardi 8 octobre 2024
le Jeudi 6 mai 2021 5:07 Art et culture

Club de lecture – Les p’tits yeux pointus : Le grain de sable

Photo : Sandra St-Laurent
Photo : Sandra St-Laurent

Les p’tits yeux pointus est un groupe de jeunes lecteurs et lectrices francophones qui se réunissent pour discuter de littérature française d’ici et d’ailleurs. En avril dernier, le club a lu le récit illustré LeGrain de sable de Webster et ValMo.

Photo : Sandra St-Laurent

 

Le Grain de sable

Auteur : Webster Illustratrice : ValMo

Connaissez-vous Olivier LeJeune? Pourtant, il a fait notre histoire, celle de la découverte du Canada, au moment même où les anciennes puissances européennes rapportent dans ce « Nouveau-Monde » un reliquat peu reluisant : l’esclavage. Grain de sable, c’est l’histoire d’Olivier LeJeune, premier esclave du Canada, un petit bonhomme de Madagascar qui se retrouve emporté de force sur un bateau négrier. Déraciné, il est transporté à droite, à gauche comme un objet qu’on trimballe. Il se fera des amitiés qui lui réchaufferont le cœur, mais ne remplaceront pas la douceur de son île natale. À travers ses déboires, on découvre l’injustice à laquelle Olivier et d’autres esclaves autochtones et noirs feront face. Un récit historique plein de tristesse, mais nécessaire.

Ce qu’on en pense :

• Le sujet de l’album (discrimination, injustice, trafic humain) est difficile, mais c’est important de lire des récits comme ça, pour mieux comprendre notre histoire et pour éviter que dans le futur on refasse des erreurs du passé.

• Le texte est parfois rimé parce que l’auteur, Webster, est un rappeur francophone et historien. Ça donne un récit rythmé qui se lit bien à voix haute, car il y a des jeux de m • Les images sont vraiment belles, même lorsqu’elles représentent des moments difficiles. Les expressions des personnages sont touchantes.

• C’est intéressant de sortir une carte du monde pour refaire le trajet d’Olivier LeJeune de son Madagascar natal en longeant l’Afrique, puis traverser l’océan Atlantique depuis une escale en Europe. Ça nous rappelle que le transport était beaucoup plus lent et à quel point Olivier s’est retrouvé loin des siens.

• La section documentaire, à la fin, nous en apprend sur Olivier, mais aussi la condition de « domestique », qui souvent cachait en fait de l’esclavage (75 % de ces « domestiques » étaient autochtones et 25 % étaient originaires d’Afrique).

Grain de sable est disponible en huit copies à la bibliothèque publique de Whitehorse sous forme de trousse de lecture.

Le club de lecture Les p’tits yeux pointus est rendu possible grâce à une collaboration de l’Association franco-yukonnaise et la contribution financière d’Immigration Réfugiés et Citoyenneté Canada.