Karine Genest a terminé la réalisation de son deuxième documentaire, Arctic Oasis, dont la sortie est prévue pour la fin de l’année 2020. Sa carrière dans l’image en mouvement reprend son envol de plus belle.
Après son premier documentaire L’Esprit des ours, sorti en mai 2019, Karine Genest n’a pas attendu avant de retourner derrière la caméra. La Franco-Yukonnaise d’adoption s’affirme en tant que réalisatrice avec Arctic Oasis, un voyage à la découverte du cercle arctique, dont la sortie est prévue vers la fin de l’année.
Tout d’abord intéressée par les polynies, ouvertures d’eau dans la banquise formées en partie par les courants marins et les vents, la réalisatrice a vu le sujet de son documentaire évoluer à force de recherches et d’entrevues. C’est finalement sur le cercle arctique en général qu’elle a décidé de se pencher.
De l’île Victoria à l’île de Baffin, Arctic Oasis transporte les spectateurs à la découverte de cette incroyable étendue de glace. Une façon pour Karine Genest de sensibiliser la population à des causes qui lui tiennent à cœur : le réchauffement climatique et son impact sur la nature.
« En discutant avec les chercheurs, je me suis rendu compte que le réchauffement climatique peut avoir un aspect positif pour certaines espèces animales », explique-t-elle. Ce point de vue peu connu sera désormais accessible au grand public.
De guide polaire à réalisatrice, un parcours sans encombre
« Ce qui me plaît, c’est que tout s’est fait naturellement », confie la réalisatrice sur son parcours de vie. D’abord guide polaire au Yukon, puis à Churchill au Manitoba auprès des ours polaires, elle a accompagné des équipes de tournage avant d’elle-même faire le grand saut dans le monde cinématographique.
Passionnée de nature, Karine Genest l’a d’ailleurs toujours photographiée. « Dans le fond, j’ai simplement échangé mon appareil photo pour une caméra vidéo », lance-t-elle.
Grâce à l’aide et aux conseils de son partenaire de travail, Kelsey Eliasson, elle s’est lancée dans l’aventure. « Faire carrière en tant que guide, c’est compliqué, mais faire des documentaires, c’était trouver une alternative proche de nos valeurs », commente-t-il.
L’aventure des tournages, un apprentissage sur le terrain
Si Karine Genest connaissait déjà l’environnement dans lequel elle a tourné ses images, c’est sur le tas qu’elle a dû apprendre à filmer des documentaires. « Être guide pour des équipes de tournage m’a permis d’appréhender certaines erreurs à ne pas faire », avoue-t-elle.
Après son premier documentaire, Karine Genest s’est familiarisée avec les formalités administratives. Pour ce qui est du tournage, elle n’est toutefois jamais certaine des images qu’elle va réellement pouvoir filmer. « J’essaie de planifier, mais le jour même, c’est beaucoup d’adaptation », concède-t-elle.
Face aux conditions climatiques, à la présence d’animaux et à leurs comportements, les deux réalisateurs doivent demeurer patients et malléables.
Arctic Oasis est une expérience de plus dans le monde du documentaire pour Karine Genest qui s’affirme dans le métier et ne compte pas s’arrêter là. « On a déjà quatre documentaires de prévus », précise la passionnée de l’image. Une aventure cinématographique tournée dans le Grand Nord qui risque de se poursuivre, au grand plaisir des téléspectateurs.
Initiative de journalisme local APF – Territoires