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le Jeudi 30 août 2018 12:08 Art et culture

Deux jeunes danseurs font appel à la communauté pour poursuivre leur rêve

Deux jeunes danseurs yukonnais ont organisé une collecte de fonds pour réaliser leur rêve.  Photo : Blake Buckle
Deux jeunes danseurs yukonnais ont organisé une collecte de fonds pour réaliser leur rêve. Photo : Blake Buckle

Dorothée Tolgyësi et Julian Beairsto, jeunes danseurs de Whitehorse, lancent un appel au financement communautaire pour les aider à payer leurs études de danse à Berlin.

Deux jeunes danseurs yukonnais ont organisé une collecte de fonds pour réaliser leur rêve. Photo : Blake Buckle

En juin dernier, Dorothée Tolgyësi et Julian Beairsto, deux jeunes diplômés des écoles Académie Parhélie et F.-H.-Collins, annonçaient leur projet de partir étudier au Berlin Dance Institute. Tout était prévu et bien organisé, mais un détail leur a fait perdre le financement octroyé par le gouvernement territorial.

« Nous n’avons pas pu recevoir la bourse du Yukon ni la bourse d’excellence du Yukon, car notre école à Berlin n’a pas pu être sur la liste des écoles agréées pour le Canada. Comme le fédéral n’a pas approuvé notre école, le Yukon ne peut pas nous accorder de bourse », explique Julian. « Le Berlin Dance Institute est une excellente école de danse, mais elle n’a pas d’agrément international, donc elle n’est pas retenue parmi les écoles qualifiées. » C’est ainsi que plusieurs milliers de dollars manquent d’un seul coup dans le budget des deux danseurs.

« Nous avons eu cette nouvelle il y a très peu de temps. Comme nous travaillons tous les deux à temps plein pendant les vacances scolaires, nous n’avons pas eu encore beaucoup de temps pour faire des recherches de nouvelles demandes de subventions. »

Deux moyens de les aider

Les jeunes Yukonnais ont pensé à deux moyens d’amasser les fonds qui leur manquent avant leur départ, prévu dans un mois. Un spectacle multidisciplinaire et une collecte de fonds en ligne.

Les deux jeunes gens ont fait appel à leurs amis pour mettre sur place un spectacle-collecte de fonds. « Il y aura de la danse, bien sûr, mais aussi de la musique, de la comédie. Beaucoup de monde nous encourage, nous sommes très chanceux et nous voulons remercier la communauté pour leur soutien, d’ailleurs », ajoute le danseur. Demain soir, le 31 août, un souper chili à 10 $ sera servi à 18 h 30 dans le gymnase de l’École Émilie-Tremblay. Le spectacle se terminera vers 21 h. Une belle façon d’encourager des jeunes tout en découvrant des talents locaux!

Pour faire un don en ligne, rien de plus simple : il suffit de visiter cette adresse : gofundme.com/berlin-bound. Dorothée et Julian mentionnent que chaque contribution est utile, peu importe le montant.

Les danseurs

Tous deux étudient la danse depuis qu’ils sont tout-petits. Ils ont dansé séparément, mais aussi ensemble dans des productions de l’école de danse Northern Lights, telles que Le lac des Cygnes, La Belle et la Bête ou le célèbre Casse-Noisette. Le Yukon qui les a vus évoluer présente cependant quelques limites dans leur croissance en tant que danseurs professionnels. Le principal défi de Julian a été de convaincre plus de jeunes hommes de se joindre à la danse. Pendant plusieurs années, Julian était le seul étudiant en ballet masculin au Yukon. Il y a deux ans, il a pu aider à créer un cours de danse pour garçons dont les inscriptions ont triplé cette année. Pour Dorothée, le grand défi a été l’apprentissage de la danse dans sa langue seconde, l’anglais. Il n’y a pas de cours de danse au Yukon enseignés en français. Dorothée espère pouvoir poursuivre son éducation en danse. Un jour, elle pourrait aider le Yukon à créer des cours pour les danseurs francophones.

Mais avant de pouvoir faire grandir leur communauté, ces deux jeunes gens ont besoin d’aller étudier hors du territoire et pour cela il faut de l’argent. « Nous avons travaillé beaucoup cet été, nous avons donc un peu d’argent pour commencer à payer l’école, car elle accepte des paiements mensuels », explique Julian. Les deux jeunes gens pensent avoir assez de fonds pour payer les premiers mois d’école. « Mais c’est sans compter les frais pour vivre, se loger, manger. » En janvier, si les fonds manquent, les jeunes gens devront revoir leur projet et peut-être même revenir au Yukon.

Dorothée et Julian vont tenter de récolter l’argent nécessaire, notamment en faisant appel aussi à des organisations ou des entreprises locales. « C’est déjà une chance que nous puissions commencer notre enseignement, et nos billets d’avion sont déjà achetés en plus. »

Alors, rendez-vous en ligne et le vendredi 31 août à l’École Émilie-Tremblay pour les encourager dans leur voyage dans le monde de la danse.