Diyet est une artiste influencée par le Yukon, mais aussi par son propre patrimoine familial aux multiples origines. Née dans une tente et élevée sur la rive d’un lac dans la région du Kluane, elle incarne ses racines Tutchone du Sud, tlingit, japonaise et écossaise avec une présence musicale aussi diversifiée qu’unique. Artiste folk aux mélodies et paroles profondément enracinées dans sa vision du monde autochtone, ses chansons sont une interprétation d’une réalité nordique à la fois dure et brute, mais toujours douce, étrange et intensément vivante. Le 9 mars prochain au Centre des arts du Yukon, elle présentera en trio avec son mari et collaborateur, Robert van Lieshout à la guitare et aux percussions, et le multi- instrumentiste Bob Hamilton à la mandoline et à la pedal steel guitar, son troisième album intitulé Diyet & the Love Soldiers.
Dans la perspective de ce concert très attendu par ses multiples admirateurs du territoire, Diyet a accepté de répondre aux questions de l’Aurore boréale.
Aurore boréale : Quelle est votre définition d’un « soldat de l’amour »?
Diyet : C’est une bonne question! Pour moi, un soldat de l’amour est une personne qui est prête à mettre l’amour en premier. Cela signifie qu’il cherchera l’amour dans les situations les plus sombres et choisira l’amour quand c’est le choix le plus difficile à faire. Un soldat de l’amour gardera l’amour en sécurité — selon l’expression de ma fille de 8 ans.
A.B. : Pensez-vous que l’amour est plus présent dans cet album que dans les précédents?
D : La quête de l’amour est plus présente. Dans l’ensemble, je dirais que cet album aborde des thèmes pesants, mais j’ai essayé de faire un effort pour garder une place pour l’amour sous ses nombreuses formes.
A.B. : Où avez-vous trouvé l’inspiration pour cet album?
D : J’écris de la musique partout où je suis dans le monde, mais je pense que les chansons qui finissent par résonner en moi sont écrites à la maison. Alors oui, elles sont enracinées dans une réalité nordique — mais notre réalité peut être comparée à celle des autres sur terre d’une manière ou d’une autre.
A.B. : Lazarus Qattalik, chanteur-compositeur originaire d’Igloolik se produira pour la première en dehors du Nunavut et assurera votre première partie. Pourquoi avez-vous choisi M. Qattalik pour l’ouverture de votre concert?
D : C’était en fait l’idée du présentateur du Centre des arts!
A.B. : Quelle résonance y a-t-il entre votre musique et celle de Lazarus Qattalik?
D : J’ai découvert Lazarus tout récemment et je pense qu’il a une brutalité à laquelle je peux m’identifier. Il va être un grand talent à coup sûr.