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le Jeudi 25 janvier 2018 16:32 Art et culture

Un nouveau caricaturiste à l’Aurore boréale

Vincent Ménard se joint à l’équipe du journal l’Aurore boréale. Photo : Marie-Hélène Comeau
Vincent Ménard se joint à l’équipe du journal l’Aurore boréale. Photo : Marie-Hélène Comeau

Un élève de l’École Émilie-Tremblay devient officiellement le nouveau caricaturiste du journal l’Aurore boréale. L’actualité yukonnaise sera dorénavant observée sous l’œil attentif de Vincent Ménard.

Vincent Ménard se joint à l’équipe du journal l’Aurore boréale. Photo : Marie-Hélène Comeau

« J’adore dessiner. Ça m’enlève de la tablette électronique », confie Vincent Ménard, 16 ans. En octobre dernier, sous les conseils de Maryne Dumaine, coordonnatrice à l’intégration culturelle à l’École Émilie-Tremblay, Vincent Ménard a décidé d’approcher le directeur du journal l’Aurore boréale afin d’offrir ses services comme caricaturiste.

« Thibaut Rondel était ouvert à l’idée et il a regardé mes trois livres de dessins que je lui avais apportés », explique le jeune homme. C’est toutefois après avoir demandé à Vincent de créer une caricature à partir d’un article précis que le directeur du journal a alors pris sa décision.

« Comme le journal a un mandat local et communautaire, on cherchait à avoir un caricaturiste francophone du Yukon depuis le départ de notre bédéiste Maxime Deschênes. Cela dit, ça ne court pas les rues », explique le directeur de l’Aurore boréale, Thibaut Rondel. « On est à la fois très heureux du travail de Vincent et de la possibilité de donner une visibilité à la relève du journalisme en milieu francophone minoritaire », ajoute-t-il.

Le dessin comme passion

C’est à l’âge de 14 ans que Vincent s’est mis plus sérieusement au dessin. « J’aime m’asseoir et dessiner. Ce sont des moments où je suis seul et calme. Je ne pense plus à rien », confie-t-il, visiblement heureux de trouver dans le dessin un exutoire à la frénésie des composantes de la vie.

C’est toutefois par hasard que Vincent a découvert le dessin grâce en quelque sorte aux activités de plein air, ou plus précisément à son manque d’intérêt pour ces derniers. « C’était un jour où mes parents se préparaient à aller marcher sur une montagne. Moi, je déteste marcher en montagne, alors je leur ai dit que j’allais rester à la maison. Mes parents ont accepté mon choix, mais à la condition de débrancher Internet », explique-t-il. « Comme je n’avais alors rien à faire sans Internet, j’ai commencé à dessiner pour passer le temps. C’est drôle quand on y pense, parce qu’aujourd’hui, deux ans plus tard, je me retrouve caricaturiste pour le journal parce que j’ai été débranché d’Internet », confie tout en sourire Vincent Ménard qui prend plaisir à rappeler que l’amour pour le dessin est une histoire familiale puisque son père avait commencé à dessiner de façon sérieuse également à l’âge de 15 ans.

Il était une fois la caricature

La caricature illustre d’abord et avant tout un rapport qui s’établit entre les individus et la société : chacun est libre, dans les limites de la loi, de critiquer ou de commenter le point de vue d’autrui, même sur le mode de l’image.

Il semble que la première éclosion de l’art de la caricature comme parodie ou satire remonterait à la nuit des temps. On trouve d’ailleurs des caricatures peintes sur des vases grecs des murailles romaines. La caricature telle que nous la connaissons aujourd’hui serait d’origine italienne. Parmi les pionniers du genre, on trouve, entre autres, Léonard de Vinci qui explorait à l’occasion la critique sociale par les excès du dessin.