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le Jeudi 15 juin 2017 14:58 Art et culture

Les lettres d’amour de Monique Romeiko

L’artiste danseuse-chorégraphe-réalisatrice Monique Romeiko présentait son œuvre Lettre d’amour-duo au début du mois de juin à Vancouver lors de La vitrine de la danse francophone. Photo : fournie
L’artiste danseuse-chorégraphe-réalisatrice Monique Romeiko présentait son œuvre Lettre d’amour-duo au début du mois de juin à Vancouver lors de La vitrine de la danse francophone. Photo : fournie

L’artiste Monique Romeiko était à Vancouver les 1er et 2 juin derniers pour présenter son travail de danseuse- chorégraphe-réalisatrice lors de La vitrine de la danse francophone — Ouest et Nord. Organisée par Made in BC – Dance on Tour, ce sont deux journées de rencontres entre diffuseurs et artistes francophones de l’Ouest et du Nord du Canada autour de la diffusion de la danse.

L’artiste danseuse-chorégraphe-réalisatrice Monique Romeiko présentait son œuvre Lettre d’amour-duo au début du mois de juin à Vancouver lors de La vitrine de la danse francophone. Photo : fournie

L’artiste danseuse-chorégraphe-réalisatrice Monique Romeiko présentait son œuvre Lettre d’amour-duo au début du mois de juin à Vancouver lors de La vitrine de la danse francophone. Photo : fournie

Lettre d’amour-duo

Monique Romeiko présentait Lettre d’amour-duo, un projet artistique ambitieux et novateur que l’artiste décrit en ces mots : « En août 2015, j’ai commencé à expérimenter un nouveau processus, en recueillant de tous les coins du monde une multitude de lettres d’amour. Après avoir recueilli ces lettres d’étrangers, je n’étais pas encore certaine de la façon de procéder à la création d’une œuvre de danse. En même temps, travailler dans le milieu de la danse me manquait vraiment. Dans la ville de Whitehorse, qui possède cependant une scène artistique assez dynamique, les danseurs contemporains sont très peu nombreux et il n’y a qu’une infrastructure de danse très modeste. J’ai donc décidé de demander qui […] aimerait “danser en duo” avec moi d’une manière ou d’une autre. Il est devenu évident, finalement, que comme je documentais ces rencontres sur vidéo, ce projet deviendrait un projet vidéo, et je pouvais m’imaginer comme l’amant des partenaires de danse et des auteurs des lettres. […] Exploitant plusieurs couches de technologie, l’œuvre Love Letter — Duet crée des nouvelles voies pour établir des connexions à travers la danse, tout en faisant un commentaire sur les médias sociaux. »

De Whitehorse à Chandigarh…

Ce n’est pas le premier projet de Monique Romeiko, et sûrement pas son dernier. « Avant de m’installer de façon permanente à Whitehorse, j’ai vécu pendant dix ans à Montréal. Alors que j’y habitais, je travaillais comme interprète pour des compagnies de danse ainsi que pour des chorégraphes indépendants : Compagnie de Brune (Lynda Gaudreau), Erin Flynn, Andrew Forster, Suzanne Miller, pour n’en nommer que quelques-uns. J’ai assisté à de nombreux ateliers […], j’ai siégé à de nombreux comités, donné des cours de danse professionnelle chez le RQD et à l’Université de Montréal. J’étais très heureuse d’appartenir au milieu de la danse contemporaine », décrit l’artiste.

Le prochain projet de Mnek (nom d’artiste de Monique Romeiko) est de taille. Et elle y travaille depuis un an : organiser une résidence artistique en Inde nommée The Hinge Arts Residency. Dédié à l’art contemporain et aux pratiques artistiques associées, cette résidence se déroulera du 18 septembre au 10 novembre 2017 à proximité de Chandigarh, capitale du Punjab et Haryana. The Hinge Arts (charnière des arts) a pour but de rassembler des artistes nationaux et internationaux choisis pour leurs capacités à absorber et à influencer la culture d’autres artistes. Une occasion de se rencontrer dans un nouveau contexte culturel. « La résidence The Hinge Arts, c’est pour les artistes en danse contemporaine qui font ce que je fais. C’est-à-dire des collaborations, et qui utilisent plusieurs autres médias avec la danse. Alors, j’ai invité les artistes nationaux et internationaux, j’organise tout, il y a au moins 25 artistes. Cela fait un an que je travaille là-dessus », confie Monique Romeiko.

Artiste à suivre donc au-delà du Yukon. Nous reviendrons sans doute sur cette résidence en Inde à la fin de l’année. Il est possible de retrouver tous les détails concernant les projets artistiques de Monique Romeiko sur sa page Facebook.