Le Festival d’art et de musique d’Atlin va bien, très bien, et il se prépare avec grands soins pour une belle édition 2017. Pour être plus précis, aux soins d’Angela Drainville, la nouvelle directrice artistique et productrice du festival qui soufflera quatorze bougies cette année. En effet, Angela Drainville succède à Kim Winnicky qui a occupé ces fonctions pendant six ans.
« … à propos de ce que le Canada est devenu »
Angela est une passionnée d’art, et plus que l’art, elle aime les artistes. « J’adore le festival d’Atlin, j’adore aussi les artistes yukonnais et je voulais trouver un moyen de travailler avec les deux, ce qui est chose faite! », confie-t-elle. Et elle ajoute : « Je souhaite pouvoir continuer à organiser le festival pour plusieurs années, ça deviendra de plus en plus facile avec le temps, mais cela a été une expérience géniale jusqu’à présent. »
La programmation 2017 est le travail de la dynamique directrice artistique, une sélection éclectique, avec un fil conducteur tout de même. « Je sélectionne les artistes surtout en fonction de leurs collaborations artistiques et les idées qu’ils défendent. Des artistes capables d’avoir une conversation à propos de la réconciliation, et de voir comment le Canada a évolué artistiquement ces derniers 150 ans. Ce n’est donc pas tant tourné vers la célébration des 150 ans de la Confédération canadienne, mais plutôt à propos de ce que le Canada est devenu », explique Angela Drainville.
Demandez le programme… demandez!
Du beau monde en perspective, c’est certain, et sans énumérer une liste exhaustive des artistes participants que vous pouvez trouver sur le site Internet du festival, voici un mini-tour des artistes vedettes de cette édition 2017.
Un monstre barbu et chevelu à la crinière indisciplinée, une voix d’ogre et de prince charmant à la fois, il rugit et il murmure, il découpe les mots à la scie musicale. Bien sûr, c’est Ben Caplan. Sans doute très attendu du public du festival d’Atlin, cet artiste incontournable de la scène folk/blues sort son deuxième album qui a été répertorié dans les 50 meilleurs albums canadiens de CBC Radio de 2015, a atteint le n° 1 sur le classement Folk/Roots/Blues de Earshot. Juste ça!
En regardant ses vidéos sur YouTube ou en écoutant son dernier album, le charme opère instantanément. Ce poète fou qui nous fait penser parfois à un Tom Waits un peu déjanté, et parfois à un Kurt Elling qui aurait abandonné le jazz, a certainement l’art et la manière de raconter des histoires. À découvrir absolument.
Le Festival d’Atlin accueille une autre artiste de renom, Moe Clark : artiste métisse multidisciplinaire, maîtresse de la pédale en boucle, poète de mots parlés, éducatrice, productrice artistique, conférencière, activiste… je continue? Le charme est aussi au rendez-vous, c’est toujours un plaisir de découvrir des artistes qui ne se cantonnent pas à un style, mais bien à ce qu’ils aiment, aussi large cela soit-il.
Moe Clark est un oiseau chanteur nomade, elle crée des paysages sonores de voix, en différentes couches qui se superposent et qui invitent le public dans un espace de transe et de contemplation. Entre musique du monde, musique expérimentale, « spoken words » et jazz, Moe Clark ouvre une quantité incroyable de champs sonores qui auront bien leur place au milieu des montagnes d’Atlin.
La part sera faite belle également aux artistes locaux yukonnais, ou d’origine yukonnaise : Speed Control, Declan O’Donovan, Major Funk and the Employment, Calla Kinglit, Claire Ness, Ukes of Hazard, Gordie Tentrees.
Pour découvrir les autres artistes présents, et il y en a bien d’autres, le site Internet du festival.