Premier passage au Yukon pour la jeune artiste multidisciplinaire québécoise, Sarah Toussaint-Léveillé. Plus de trois ans après la sortie d’un premier album intitulé La mal lunée, la musicienne publiait en février dernier son nouvel opus, La mort est un jardin sauvage. Pour la 10e édition de la Journée de la francophonie yukonnaise, le 14 mai prochain, son spectacle sera présenté gratuitement au Old Fire Hall. Rencontre.

L’artiste québécoise Sarah Toussaint-Léveillé offrira un spectacle gratuit le 14 mai au Old Fire Hall, dans le cadre de la 10e édition de la Journée de la francophonie yukonnaise. Photo: Jerry Pigeon
L’Aurore boréale : Votre deuxième album a été salué par la critique. Un album cependant plus sombre que le premier. Qu’est-ce qui a changé?
Sarah Toussaint-Léveillé : J’ai vieilli, simplement. Mon premier album regroupe des chansons que j’ai écrites quand j’étais assez jeune, entre 15 et 20 ans. Le deuxième aurait pu être plus joyeux ou plus expérimental par exemple, mais il y avait des textes que j’avais envie de structurer, de pousser plus loin, avant de les mettre sur un album. Finalement, c’est ce mood-là qui est ressorti de manière naturelle.
A. B. : Vous vous produirez au Yukon dans le cadre de la 10e édition de la Journée de la francophonie yukonnaise, mais vous chantez aussi parfois en anglais…
S. T.-L. : Parce que je suis dans un univers très bilingue. Si je parlais mieux espagnol, je crois que je chanterais aussi dans cette langue. Pour moi, chaque langue à sa musicalité et sa poésie. Puis des fois, il y a des choses que l’on peut dire dans une langue, et d’autres que l’on ne peut pas exprimer. D’autres fois, ça sort tout simplement naturellement. J’écris autant en français qu’en anglais. Ça reste important pour moi de chanter en français, mais je n’ai pas envie de me limiter par peur de tuer un langage. Je ne crois pas que le français va mourir, parce que c’est trop une belle langue.
A. B. : Est-ce que c’est votre premier voyage au Yukon?
S. T.-L. : Oui, je suis vraiment contente parce que ça fait vraiment longtemps que j’avais envie d’aller au Yukon. De prendre l’avion pendant plusieurs heures et de se rendre aussi loin, ça donne quasiment le feeling de partir à l’étranger. Le Canada, c’est tellement grand. J’aurais vraiment aimé ça visiter le territoire. Malheureusement, on arrive le 13 et on repart le 15.