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le Jeudi 11 février 2016 16:04 Art et culture

Le festival de musique Frostbite est de retour

Major Funk and the Employment ainsi que de nombreux autres groupes de musique yukonnais seront en concert sur la scène du festival Frostbite du 12 au 14 février à Whitehorse. Photo: Cocenti Graff-Smith
Major Funk and the Employment ainsi que de nombreux autres groupes de musique yukonnais seront en concert sur la scène du festival Frostbite du 12 au 14 février à Whitehorse. Photo: Cocenti Graff-Smith

Après deux ans d’absence, le mythique festival Frostbite revient du 12 au 14 février avec une programmation musicale 100 % yukonnaise au Collège du Yukon.

En effet, le festival avait été annulé en 2014 et 2015 pour des raisons financières (voir l’Aurore boréale du 24 septembre 2013). C’est une formule plus réduite que les années passées qui sera proposée lors de cette 36e édition du festival. Mais pas à pas, la Frostbite Music Society souhaite rebâtir l’événement et lui redonner son faste d’antan.

« Les années précédentes, nous avions trois scènes en même temps. Cette année, nous n’aurons qu’une seule scène, mais nous pouvons offrir des spectacles le vendredi et samedi soir et le dimanche après-midi », raconte Chani Fleshman, la présidente de la Frostbite Music Society. Elle ajoute : « C’est bien plus sobre que cela l’a été dans le passé, mais au départ, le comité pensait qu’on ne pourrait offrir qu’une seule journée pour cette édition, et avec l’aide de la communauté, nous pourrons finalement offrir trois jours de programmation! Donc, nous sommes très contents. »

La programmation

Le cru 2016 annonce une couleur locale avec les artistes Ukes Of Hazard, The Salty Dawgs, Midnight Sons, Soul Migration, Dakhka Khwaan Dancers, Patrick Jacobson Band, Brandon Isaak, Roxx Hunter, Speed Control, et enfin Major Funk and the Employment. Fondé par le bassiste Étienne Girard, ce dernier groupe qui a fait ses débuts il y a deux ans sur la scène musicale de Whitehorse se qualifie de FUNKo-yukonnais. Juste après le festival Frostbite, ils continueront sur leur lancée avec un enregistrement « live » au Old Fire Hall le 19 février.

Major Funk and the Employment ainsi que de nombreux autres groupes de musique yukonnais seront en concert sur la scène du festival Frostbite du 12 au 14 février à Whitehorse. Photo: Cocenti Graff-Smith

Major Funk and the Employment ainsi que de nombreux autres groupes de musique yukonnais seront en concert sur la scène du festival Frostbite du 12 au 14 février à Whitehorse. Photo: Cocenti Graff-Smith

Le groupe se donne pour mission de vous faire bouger les pieds pour vous réchauffer en ces temps hivernaux avec leurs compositions originales, mais aussi avec des reprises bien choisies, de James Brown à Amy Winehouse.

L’histoire d’un festival presque quarantenaire

Tout a commencé en décembre 1978, alors qu’un groupe de passionnés de musique a eu l’idée folle de mettre des musiciens sur scène au cœur de l’hiver et d’offrir de nouvelles occasions de se produire à la communauté musicale de Whitehorse. Le premier festival a eu lieu l’année suivante. Depuis lors, le Frostbite s’était perpétué année après année jusqu’à son annulation de 2014, pour chasser le « blues » de l’hiver en rassemblant la communauté pour une fin de semaine autour d’une programmation musicale de qualité. Le voilà donc de retour!

Les finances

Le financement déficient a été la raison de ces annulations en 2014 et 2015. Alors, qu’en est-il cette année? « Tous les membres du comité sont nouveaux, et nous nous concentrons énormément sur l’aspect financier parce que nous n’avons jusqu’à présent aucun financement extérieur », explique la présidente. « C’est grâce aux bénévoles et à tout le comité d’administration qui travaille très fort bénévolement aussi. Nous avons tous une famille, et un travail […] et moi-même j’ai été bénévole pour le festival Frostbite depuis que je suis enfant, cela vient vraiment du cœur pour moi. »

On peut se demander combien de personnes assisteront à cette nouvelle édition. Chani Fleshman nous confie : « Nous ne savons pas à quoi nous attendre après deux ans d’absence, c’est difficile à dire. C’était presque complet lors des trois derniers festivals. Cela dépendra de la communauté. »