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le Mercredi 9 Décembre 2015 17:55 Art et culture

Maya Cashaback, restée proche du Nord

Ancienne élève de l’École Émilie-Tremblay, Maya Cashaback a passé une grande partie de sa jeunesse au Yukon. Photo : Evelyne Lessard-Lafond
Ancienne élève de l’École Émilie-Tremblay, Maya Cashaback a passé une grande partie de sa jeunesse au Yukon. Photo : Evelyne Lessard-Lafond

Arrivée au Yukon avec sa famille à l’âge de quatre ans, Maya Cashaback a ses racines bien établies au territoire. Issue de parents francophones, elle a fréquenté l’École Émilie-Tremblay jusqu’à la fin du secondaire. Elle a grandi avec la musique de ses parents, dans une maison habitée par les voix de Leonard Cohen et Billie Holiday.

Ancienne élève de l’École Émilie-Tremblay, Maya Cashaback a passé une grande partie de sa jeunesse au Yukon. Photo : Evelyne Lessard-Lafond

Ancienne élève de l’École Émilie-Tremblay, Maya Cashaback a passé une grande partie de sa jeunesse au Yukon. Photo : Evelyne Lessard-Lafond

À dix ans, elle suit sa mère jusqu’à Kuujjuaq, l’espace d’un an : « Je ne me souviens pas de beaucoup de choses, mais je me souviens d’un album de Cat Stevens que j’écoutais tout le temps. » À dix-neuf ans, elle prend la route pour s’installer au Québec. Elle la reprendra souvent, au cours des dix années suivantes, accumulant les allers-retours entre sa famille au Yukon et le Québec. Elle passe quelques années à Québec, puis un an à Montréal. Ce sont ses premières montées sur scène : « Montréal m’a comme formée. » Elle est présentement installée à Sherbrooke où elle étudie l’enseignement des arts visuels. Elle ressent souvent l’appel du Yukon, bien qu’elle ne soit pas rendue à l’étape de revenir s’y installer.

All is Illusion issu d’un été yukonnais

Au printemps 2011, Maya revient au Yukon pour plusieurs mois. Cet été-là est en quelque sorte la genèse de son premier album. « J’ai passé l’été à jammer avec une bande d’amis, à prendre confiance. Ça a une drôle d’énergie l’été au Yukon. C’était inspirant. » Il lui faudra trois ans pour concrétiser le projet. En janvier dernier, elle enclenche le processus, et s’implique à fond dans la production et le mixage. L’album est autoproduit, et toutes les paroles et musiques sont sa réalisation : « Je compose majoritairement; après, bien sûr, ça devient de plus en plus un travail collectif. »

Maya est suivie depuis quelques années par le contrebassiste Roger Coderre et sur All is Illusion, on peut également entendre les percussions de Vincent Beaulieu de même que le violon et la voix d’Annie-Paule Simard. Il en résulte un album solide, affirmé. La voix de Maya en habite chaque espace, pleine et sans compromis.

Les pièces sont issues de réflexions personnelles sur l’éphémérité des choses, mais on y trouve aussi quelques chansons davantage à saveur politique. « Les gens disent en aimer la recherche musicale, les arrangements, les harmonies », indique Maya. Au Québec, on lui souligne qu’il est possible de sentir dans sa musique une influence autre, venue d’ailleurs. Ce doit être le Yukon, qu’elle se dit. Si les chansons de All is Illusion lui sont naturellement venues en anglais, Maya n’exclut pas la possibilité d’écrire en français. Ses influences musicales ont été majoritairement anglophones : « Je n’avais pas connaissance des bons groupes québécois et je trouve ça dur d’écrire en français, mais la porte n’est pas fermée. »

Maya sera de passage au Yukon cet été, et elle entend bien planifier une série de spectacles à Whitehorse. Pour entendre et vous procurer l’album de Maya Cashaback All is illusion, rendez-vous ici.