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le Vendredi 2 octobre 2015 10:51 Art et culture

La réalité franco-yukonnaise par l’utilisation des arts

Dans le cadre de son doctorat, l’artiste Marie-Hélène Comeau cherche à mieux comprendre l’identité franco-yukonnaise par l’utilisation des arts. Photo : Françoise La Roche
Dans le cadre de son doctorat, l’artiste Marie-Hélène Comeau cherche à mieux comprendre l’identité franco-yukonnaise par l’utilisation des arts. Photo : Françoise La Roche

De quoi est composée l’identité franco-yukonnaise? Voilà la question que s’est posée Marie-Hélène Comeau. Pour connaître la réponse, elle en a fait son sujet de recherche de doctorat en étude et pratique des arts à l’Université du Québec à Montréal.

Mobilité yukonnaise

La communauté franco-yukonnaise est principalement caractérisée par sa mobilité.

« La grande majorité des membres de la communauté yukonnaise vient d’ailleurs », explique Marie-Hélène Comeau. « Il y a une grande mobilité entre le lieu d’où l’on vient et celui que l’on habite. C’est une mobilité parfois permanente, temporaire, qui change avec les années. C’est une mobilité qui se transforme. C’est ce que je veux aller explorer avec ma recherche, d’où le titre, Là où la carte découpe, le récit franco-yukonnais traverse. »

Dans le cadre de son doctorat, l’artiste Marie-Hélène Comeau cherche à mieux comprendre l’identité franco-yukonnaise par l’utilisation des arts. Photo : Françoise La Roche

Dans le cadre de son doctorat, l’artiste Marie-Hélène Comeau cherche à mieux comprendre l’identité franco-yukonnaise par l’utilisation des arts. Photo : Françoise La Roche

« Ici, dans la communauté, ce que nous avons en commun, c’est la langue! Il n’y a pas de culture commune. On ne se connaît pas culturellement. Je souhaiterais que l’atelier devienne un lieu de rencontre. C’est dans cette optique que je le fais. »

Le projet

À travers une série de huit ateliers, Marie-Hélène invitera les participants à créer leur propre œuvre d’art qui parlera de leur mobilité. Pour les aider dans leur démarche, Marie-Hélène les guidera dans leur travail. La première partie de l’atelier servira à expliquer les rudiments de diverses techniques, tels le dessin, la peinture, le transfert de photo. Ensuite suivront des discussions de groupe. La deuxième partie sera réservée au travail personnel de création.

« Dans leur création, les gens devront utiliser des objets de leur quotidien, des objets qu’ils auront rapportés de leur ville natale. Chaque œuvre sera une petite autobiographie de ce mouvement, de cette migration, de cette mobilité entre le Yukon et l’endroit d’où ils viennent », nous dit Marie-Hélène.

La doctorante sera à l’écoute des membres du groupe et répondra à leurs besoins. Si certains désirent utiliser la gravure, le plâtre, elle leur prodiguera les bases de ces techniques. Elle ajoute : « Je vais essayer de faire venir des artistes locaux qui utilisent des objets du quotidien dans leurs créations. »

Marie-Hélène Comeau compare son rôle dans ces ateliers à celui d’une sage-femme « Je vais les aider à donner naissance à leur projet. Donc, à la fin, il y aura dix propositions, toutes différentes les unes des autres. » Elle choisira alors cinq œuvres qui feront l’objet d’une étude approfondie pour son doctorat.

Dix personnes participeront aux ateliers qui auront lieu d’octobre à mi-novembre au Centre de la francophonie.

On sait ce que l’on cherche, mais on ne sait pas ce que l’on trouvera. Si Marie-Hélène ne s’essouffle pas avant, les résultats de sa recherche seront rendus publics autour de 2017 ou 2018.