Pierre-Luc Lafrance
Les élèves de 3e année de la classe de Nicola Dietz ont eu l’occasion de travailler avec les artistes Joyce Majiski et Marie-Hélène Comeau pour créer des livres d’art personnalisés. Le travail a eu lieu lors de deux séances de travail de deux heures, le 31 mars et le 2 avril.
Ce projet a commencé au mois de février quand les jeunes ont visité l’exposition de Joyce Majiski à la galerie d’art du Centre des arts du Yukon. Il y avait deux volets : North of Myth sur le Nord et sa spécificité et The Alchemy of collaboration qui montrait la correspondance qu’a tenue Mme Majiski pendant un an avec l’artiste californienne Zea Morvitz, alors que les artistes s’envoyaient chaque semaine une carte qu’ils avaient créée. De plus, les jeunes ont fait une espèce de chasse au trésor en découvrant les lieux.
Les jeunes ont eu une introduction lors de cette visite avant que Mme Majeski et Marie-Hélène Comeau ne viennent à la salle d’art de l’école pour travailler avec les élèves. Pour aller dans la thématique de l’exposition, chacun devait créer un livre d’art sur le Nord avec d’un côté des couleurs hivernales et de l’autre des teintes estivales. Pour Mme Majeski, la nordicité est un sujet très porteur. « Il y a beaucoup de mythologies autour du Nord et c’est différent pour chacun. Les gens de l’extérieur ont une idée sur le Nord. Il y a des mouches. C’est froid et noir l’hiver; il fait toujours clair l’été. Quand on arrive ici, notre vision change. Puis, après quelques années, nos racines sont plus profondes, on a une autre expérience, d’autres connaissances. Il y a aussi quelque chose de romantique dans le Nord, c’est l’aventure… mais c’est aussi un mythe. » Elle s’intéresse aussi aux connexions entre les différents pays du Nord.
Durant le projet, les élèves ont eu à dessiner, à peindre et même à faire de la gravure. Lorsque je les ai rencontrés dans leur classe, ils m’ont dit qu’ils avaient aimé l’expérience, mais surtout qu’ils étaient fiers d’eux. Un des aspects qui les a le plus marqués, c’est qu’ils ont eu l’occasion de travailler avec des étampes pour mettre des mots dans leurs livres.
Pour Joyce Majiski, l’expérience a été tout aussi enrichissante : « C’est Marie-Hélène qui a eu l’idée d’approcher l’école pour leur dire que nous souhaitions travailler sur des livres d’art avec des étudiants. Mme Nicola a répondu à l’appel et les choses se sont très bien passées. Comme artiste, je veux travailler avec des professeurs et des étudiants qui veulent apprendre. »