Pierre-Luc Lafrance
Jusqu’au 28 février, les danseuses de cancan de Josée Fortin seront exposées à la Rah Rah Gallery, une exposition dans le ton de la saison avec l’arrivée du Sourdough Rendezvous. L’exposition se nomme « Les cancans du village », un titre qui fait référence tant à la danse cancan qu’au parfum de scandale qui peut venir avec elle. Il sera aussi possible de voir d’autres œuvres de l’artiste au Café Balzam.
Mme Fortin partage actuellement la Rah Rah Gallery avec deux autres artistes, Valerie Ross et April Howard. Ces dernières travaillent dans un style différent en offrant davantage de paysages. Il y aura au total une dizaine d’œuvres. « J’ai créé certaines de ces toiles cet été, mais le gros du travail a été fait avant les fêtes. J’en ai peint une vingtaine et il y en a déjà trois de vendues », raconte Josée Fortin.
Briser les stéréotypes
Mme Fortin remarque qu’il y a encore beaucoup de stéréotypes à l’endroit des danseuses de cancan. « On les présente souvent comme des filles de mauvaise vie. Mais bon, ça va avec les messages de la société aussi. Un gars qui couche avec plusieurs filles, c’est un champion, mais une femme ne peut pas faire pareil. On le voit dans le Rendezvous où les concours pour les hommes sont plus axés sur le plaisir, et ceux pour les femmes présentent des dames de bonne famille. »
Josée Fortin aime ses danseuses de cancan. « Tout le monde me dit qu’elles sont très colorées. Moi, je les trouve belles. Pour moi, ce sont des femmes plus grandes que nature qui dégagent beaucoup d’érotisme. »
Ça fait deux ans que l’idée de peindre ces femmes lui trotte en tête. « Je peins des femmes depuis toujours. Au Québec, c’était plus des scènes dans les bois avec des êtres elfiques. Pour moi, les cancan girls sont comme des fées qui n’auraient plus leurs ailes. »
Elle remarque que même si les danseuses de cancan font partie des figures mythiques au Yukon, elles sont assez peu représentées dans les toiles, alors que les artistes vont souvent plus représenter des paysages ou des animaux.
Au Café Balzam aussi
Les œuvres exposées au Café Balzam mettent encore en valeur des danseuses de cancan, par contre, il s’agit d’œuvres plus petites qui sont aimantées et qu’on peut mettre sur un frigo. « C’est Karina Lapointe qui m’a proposé de mettre quelques-unes de mes toiles pendant la période du Rendezvous. C’est dans le même esprit que les toiles présentées au Rah Rah, sauf qu’au lieu d’être à l’extérieur avec des animaux, mes danseuses sont dans des scènes typiques. On les voit travailler dans le bar ou servir de la bière.