Nelly Guidici
Le 21 décembre prochain, ce sera le jour le plus court de l’année. Avec l’arrivée prochaine du solstice d’hiver, la noirceur plus présente apporte la promesse d’aurores boréales. Dans l’hémisphère nord, on parle d’aurores boréales ou polaires, alors que dans l’hémisphère sud on parle plutôt d’aurores australes. Techniquement, l’aurore se forme lorsque des particules chargées en électrons et protons entrent en collision avec les gaz qui se trouvent dans la haute atmosphère terrestre. Ces collisions génèrent de minuscules éclats lumineux qui emplissent le ciel de lumière colorée. Ainsi, des milliards de petits éclats luminescents apparaissent en séquence, ce qui donne l’impression que l’aurore se déplace dans le ciel.
Ce phénomène fait bien souvent le bonheur des photographes professionnels qui, équipement en main, scrutent le ciel dansant pendant de longues heures. Voici donc quelques conseils pour prendre des photos d’aurores boréales.
Bien qu’il n’y ait pas d’objectif idéal pour les photographier, les grands angles ont l’énorme avantage de permettre d’intégrer des éléments du paysage dans la composition tout en cadrant une vaste partie du ciel. Les optiques à grande ouverture (f/2.8, f/2 ou moins) permettent de saisir les mouvements de l’aurore.
Idéalement, il faudrait choisir les plus hautes ISO que l’appareil propose sans générer de bruit excessif. 800 ISO peut être un bon choix de départ.
Pour la vitesse d’obturation, ne dépassez pas 20 secondes de pause. En effet, au-delà de ce temps, il est possible que les étoiles se déplacent et laissent apparaître des traînées dans le ciel. Cela peut être un choix de votre part, mais dans le cas contraire, il vous faut une vitesse plus rapide comprise entre 10 et 20 secondes.
Faites une mise au point sur un élément de votre premier plan. Il est conseillé de prendre une première photo afin de vérifier vos réglages. N’hésitez pas à changer la vitesse d’obturation et la durée d’exposition. En effet, le clair de lune et les aurores peuvent modifier rapidement les conditions d’éclairage. Soyez donc prêts à vous adapter à d’éventuels changements.
Afin d’éviter des vibrations, il est nécessaire d’activer la fonction « miroir relevé » de votre appareil et d’utiliser le retardateur. Enfin, un trépied est indispensable : d’une hauteur suffisamment grande pour être enfoncé dans la neige, il doit rester à la hauteur de vos yeux.
Attention à la condensation
Si vous faites des aller-retour dans un endroit chauffé, le changement de température peut créer de la condensation sur votre objectif. Pour limiter ce phénomène, vous pouvez envelopper votre appareil dans un sac plastique à chaque entrée et sortie et patientez jusqu’à ce que la température se soit équilibrée pour le réutiliser.
Ressources en ligne
Pour vous tenir informés des conditions, vous pouvez regarder le site Aurore Forecast de l’Institut de géophysique de l’Université d’Alaska à Fairbanks à l’adresse suivante : http://www.gi.alaska.edu/AuroraForecast. Cependant, la plus belle des expériences peut être celle que l’on n’a pas forcément préparée : découvrir et admirer par surprise une aurore boréale dans le ciel étoilé.