Inspirée par le courant artistique Fusion des arts au Québec dans les années 1960, Virginie Hamel, gestionnaire au service Arts et culture de l’Association franco-Yukonnaise, productrice et coordonnatrice de l’événement explique : « Ce que l’on a demandé aux artistes, c’est de faire des choses auxquelles le public ne s’attend pas à voir. Mais l’idée, c’est aussi d’utiliser ce que l’on a dans l’entourage pour créer de l’art, c’est l’art qui sort du cadre. »
Multidisciplinaire, Mme Hamel avoue que le spectacle de cette année sera également très musical. « Ce que j’aime dans le fait que ça soit musical, c’est que ça va rejoindre plusieurs groupes culturels y compris les personnes qui ne parlent pas très bien français. » Des performances de contes, théâtre, danse, poésie ou représentations visuelles seront également proposées, avec des surprises en prévision.
Cette année, Arlin MacFarlane s’investit dans le projet en tant que directrice artistique. Ayant beaucoup collaboré dans le passé avec la communauté francophone dans la mise en scène de pièces de théâtre comme Les belles-sœurs de Michel Tremblay par exemple, elle ne cache pas son enthousiasme lors d’une conversation téléphonique. « Virginie Hamel m’a contactée au mois de septembre pour savoir si ça m’intéressait d’être la directrice artistique et sa proposition m’a fait très plaisir. »
Performances des élèves des écoles F.-H.-Collins et Émilie-Tremblay
Plus épuré, Onde de choc propose avant tout une scène aux artistes yukonnais qui souhaitent se professionnaliser. Cette année, un groupe musical de l’École F.-H.-Collins et qui se nomme I climb proposera des chansons en français, contrairement à ce que son nom de scène laisserait entendre. Les élèves de l’École Émilie-Tremblay accompagneront également Sylvie Painchaud sur sa création Le toit du monde. Absents de la première édition du spectacle, les élèves retrouveront la scène du Centre des arts du Yukon. « L’année dernière, on ne savait pas à quel niveau impliquer la jeunesse, c’est pas que l’on ne voulait pas, mais c’était moins facile. On est revenu dessus cette année, car on a trouvé que c’était un élément manquant. »
Une exposition d’art visuel
La réception et le vernissage de l’exposition d’art visuel auront lieu après le spectacle aux environs de 21 h 30. Des boissons et des bouchées seront servies sur des plateaux pendant que le public pourra découvrir les œuvres dont le fil directeur est, rappelons-le, l’art sort du cadre. « L’année passée, les gens s’aggloméraient trop vers la nourriture et on perdait un peu l’attrait pour l’art. Cette année, l’art est remis au centre », rappelle Mme Hamel, justifiant la décision de ne travailler qu’avec un seul traiteur contre trois l’année dernière.
Un spectacle à la sauce yukonnaise
D’abord et avant tout décrit comme un laboratoire, Onde de choc se présente plus comme un concept que comme un spectacle. « Ça permet les dérapages, on veut que le public passe un bon moment devant des numéros qu’il n’a pas l’habitude de voir. » L’esthétique inspirée par le mouvement québécois Fusion des arts permettra d’être la ligne conductrice de la scénographie. Attendez-vous donc cette année à être surpris, bousculés et étonnés lors de cette seconde édition du spectacle où l’art sera partout!