Marie-Hélène Comeau
La ville de Whitehorse accueillera cet été sa première convention de bandes dessinées. YucomiCon fera émerger l’amateur de super héros qui se cache dans chaque cœur yukonnais.
C’est avec grand étonnement que John Boivin s’est retrouvé il y a quelques mois entouré d’une trentaine d’amateurs de super héros qui avaient répondu à l’appel de créer une première convention yukonnaise.
« La réponse du public a été incroyable. Je ne m’attendais pas à ça. De là, nous avons pu facilement mettre sur pied le conseil d’administration de la société Yukon Comic Culture Society (YCCS) », explique l’artiste John Boivin, secrétaire de la YCCS, affairé durant l’entrevue à classer les nouveaux albums de bandes dessinées Marvel qu’il venait de recevoir. « J’ai grandi en lisant des bandes dessinées de super héros. Ça a influencé mon imaginaire que je mets aujourd’hui à profit dans mon art. Et c’est fou la quantité de gens qui m’approchent depuis que le projet prend forme en m’avouant dessiner secrètement depuis plusieurs années des extraterrestres par exemple ou des super héros. On ne peut pas soupçonner le grand nombre d’artistes yukonnais qui ont un intérêt manifeste pour ce domaine », confie celui qui s’est fait connaître ces dernières années pour ses paysages yukonnais peints à l’acrylique. « L’événement n’a pas commencé et déjà, il a permis aux artistes du territoire de sortir de leur placard mythique et magique », ajoute-t-il.
Le phénomène de convention Comic-Con existe depuis les années 1970. Il présentait à l’origine essentiellement des bandes dessinées. Le phénomène Comic-Con s’est rapidement élargi au fil des années, si bien qu’aujourd’hui le phénomène a lieu chaque année dans plusieurs villes, et s’ouvre désormais à une frange plus large de la culture pop, incluant le cinéma, les séries télé, les animes, les mangas, les jouets, les jeux de cartes à jouer et à collectionner, les jeux vidéo, les bandes dessinées en ligne, et les romans fantastiques.
« La dernière fois que j’ai assisté à ce type de convention, c’était en 1979 à Ottawa. C’était principalement un événement destiné aux bandes dessinées. Aujourd’hui, on trouve de tout dans ce type d’événement et celui du Yukon ne fera pas exception à la règle », explique John Boivin occupé ces jours-ci à mettre sur pieds le volet art de la convention. « Chaque personne impliquée dans la création de l’événement a sa vision de ce que l’événement yukonnais devait offrir. Pour ma part, je voulais mettre l’accent sur les arts du fantastique, de la science-fiction, des super héros. Je voulais donner une chance aux artistes yukonnais de s’exprimer sur le sujet et créer des liens entre eux », explique John Boivin.
La convention yukonnaise Comic-Con qui a été baptisée YucomiCon offrira effectivement différents volets liés au vaste univers du fantastique, du 8 au 10 août au Centre de convention du Yukon (Yukon Convention Centre) du centre-ville de Whitehorse. Il y aura ainsi plusieurs segments tels les jeux vidéo, les jeux en ligne, les jeux de rôles comme Donjon et dragons, les tournois, les films ou les séries télévisées.
Plusieurs conférenciers se déplaceront au Yukon pour offrir leur expertise. Des artistes yukonnais, tel l’octogénaire Jim Robb, feront également acte de présence pour partager leurs expériences dans ce domaine.
« L’événement va au-delà des illustrations de super héros », rappelle John Boivin. « Jim Robb sera donc sur place pour partager avec les gens ses premières illustrations qui devaient faire partie d’une bande dessinée qui n’a jamais été finalement publiée. »
Les billets pour l’événement sont en vente en ligne. Les gens qui désirent soutenir l’événement à titre de bénévoles peuvent également le faire en ligne à l’adresse suivante : www.yukoncomicculturesociety.com