Nelly Guidici
Pour la 16e année consécutive, l’Association des musées et de l’histoire yukonnaise a organisé la fête du Patrimoine du Yukon présentée le 1er mai 2014 au Centre culturel Kwanlin Dün.
Chaque année à la fin de l’été, un comité de bénévoles chapeauté par l’Association prépare une liste suggestive de thèmes concernant l’histoire, la généalogie, un événement historique ou le passé familial. L’exposition est ouverte à toutes les écoles du Yukon et d’Atlin en Colombie-Britannique. Les établissements qui souhaitaient participer à l’événement aidaient leurs écoliers à choisir un thème et les ont épaulés dans les recherches et l’organisation de la présentation qu’ils devront faire devant un comité de juges bénévoles. Nancy Oakley, directrice de l’exécutif au sein de l’Association explique : « La liste de thèmes que nous fournissons est assez complète, mais elle n’est qu’un guide. C’est à chaque étudiant que revient le choix final. »
Faire des connexions avec son histoire à travers la recherche
Le but de cette exposition est d’encourager les étudiants à explorer et faire des connexions avec leur histoire, leur culture et leurs traditions. Durant l’année scolaire, ils font leurs propres recherches et améliorent ainsi leurs facultés d’organisation de l’information, d’établissement d’une bibliographie, de création et de mise en place de présentoirs. Certains étudiants portent des vêtements traditionnels comme Berdina Jackson de l’école d’Atlin qui a présenté, cette année, son héritage autochtone Tlingit.
Des projets multimédias tels que de courts films ont également été présentés. Des étudiants de 5e année d’une école de Whitehorse ont fait des recherches sur le système des écoles résidentielles et interrogé un de leur professeur de descendance tuchtone qui a fréquenté l’une de ces écoles. Une vidéo de l’entretien qu’ils ont mené avec ce survivant est le fruit de leur travail mené pendant plusieurs mois.
Célébrer l’histoire individuelle et collective
L’exposition est un bel événement selon Oakley : « Les étudiants ont le soutien de leurs familles et de belles choses se passent pendant cette journée. »
Le matin était réservé à la présentation de l’exposition à un panel de juges. Les étudiants étaient divisés en trois groupes : les 4e et 5e années, les 6e et 7e et enfin les 8e et 9e années. Les meilleurs projets ont été récompensés et des prix spéciaux, comme la meilleure présentation en généalogie par exemple ont également été remis.
Dans l’après-midi, l’événement a ouvert ses portes aux familles, au public et aux médias. Cette année, une cinquantaine d’élèves ont pris part à l’événement, 25 juges et 20 chaperons ont également fait le déplacement.
Selon Oakley, l’exposition permet de célébrer l’héritage, quelles que soient la forme et la présentation. Mais c’est aussi une façon de reconnaître une communauté. « C’est un moyen de célébrer les connexions que les gens font en tant que communauté, mais aussi l’histoire individuelle et collective qui fait partie de leur héritage. »