Michaëla St-Pierre peut aborder ses études supérieures avec le sourire. Inscrite depuis le mois de septembre au programme de danse de l’Université Ryerson de Toronto, cette Yukonnaise de 18 ans vient de se voir décerner par son nouvel établissement une bourse d’études de 40 000 dollars.
10 000 $ par an
Baptisée President’s National Entrance Scolarships For Academic Excellence, cette bourse universitaire vient récompenser les étudiants créatifs qui excellent dans leur domaine et présentent de bonnes dispositions au leadership. Sous certaines conditions, 10 000 dollars pourront ainsi être versés à la jeune femme chaque année pendant quatre ans.
« Si je garde mes moyennes au-dessus de 85 % et que je reste étudiante à temps plein, je pourrais recevoir une bourse de 10 000 dollars au début de chacune de mes années d’étude dans le programme », explique Michaëla St-Pierre. « Le fait d’avoir enseigné la danse au Yukon et de m’être impliquée à ce niveau-là dans la communauté m’a aussi beaucoup aidée à obtenir cette bourse. »
Les frais de scolarité annuels de l’université frisant les 7 000 $, le soutien financier dont va pouvoir bénéficier l’étudiante lui permet donc d’envisager son cursus avec sérénité.
« Ma bourse de 10 000 $ va m’aider à payer mes frais universitaires, mon loyer et une partie de ma nourriture. Du point de vue financier, c’est donc vraiment moins stressant d’avoir cet argent-là disponible », confie-t-elle. « Je suis aussi vraiment chanceuse que mes parents m’aident à financer mes voyages entre Toronto et le Yukon. Cela me permettra de revenir plus souvent au territoire. »
Un programme de très haut calibre
Diplômée de l’école secondaire F.-H.-Collins, Michaëla St-Pierre a étudié à l’école Émilie-Tremblay jusqu’en 11e année. Passionnée par la danse qu’elle pratique depuis l’âge de 4 ans, la jeune femme faisait partie du collectif Extremely Moving Youth Society (EMYS) de l’école de danse Leaping Feats à Whitehorse. À l’issue de ses études, elle espère bien pouvoir faire de la danse son métier.
« Le programme de danse de l’école de théâtre de Ryerson m’intéressait du fait de son très haut calibre et de sa réputation à vraiment pousser physiquement les danseurs, ce qui ne se fait pas dans d’autres universités », explique-t-elle. « Il y a aussi un aspect plus compétitif. Nous sommes par exemple 45 personnes dans notre groupe de 1re année, mais il faut que nous conservions un standard assez élevé pour pouvoir rester dans le programme, car l’université peut demander à certaines personnes de partir si elles n’avancent pas assez vite. »
Au programme des études, pas moins de quinze heures de danse par semaine, ainsi que des cours théoriques en étroite relation avec le théâtre et les arts de la scène. Les étudiants du programme sont ainsi amenés à étudier l’histoire de la danse et du théâtre, l’improvisation, la musique, l’anatomie ou bien encore la production de spectacles. La possibilité est également donnée de suivre des cours d’anglais, d’espagnol, de philosophie, etc., afin de compléter le nombre de crédits nécessaires à l’obtention du baccalauréat en beaux-arts (Bachelor of Fine Arts).