Le 66e congrès de l’Association des musées canadiens (AMC) s’est ouvert le 27 mai à Whitehorse. Jusqu’au 1er juin, les membres de la communauté muséale du pays se verront ainsi offrir la chance de discuter et d’échanger avec leurs pairs sur le thème de la collaboration culturelle. L’événement compte la participation de près de 230 personnes.
« L’Association des musées canadiens compte près de 2 000 membres institutionnels, corporatifs, individuels, ou encore des personnes qui étudient dans le secteur muséal », explique Caroline Couture-Gillgrass, gestionnaire des communications à l’AMC. « Du fait que le congrès a été organisé au Yukon, nous avons un peu moins de monde que d’habitude, mais beaucoup de gens ont quand même voulu profiter de cet endroit si unique. »
Visites et conférences
Membres ou non-membres, toutes les parties qui souhaitent discuter de collaboration culturelle sont néanmoins les bienvenues. De nombreuses activités ont été préparées pour les participants qui se sont rendus dès le premier jour à la découverte de la Première nation de Haines Junction, ainsi qu’au parc de Kluane. D’autres escapades ont également été planifiées à Dawson, Carcross et Teslin, ainsi qu’une série de conférences professionnelles.
« Les gens semblent vraiment aimer les discours », confie Caroline Couture-Gillgrass. « Rhonda Paku, qui vient de Nouvelle-Zélande, a par exemple une expérience très spécifique dans le monde des musées, de la culture et du patrimoine. C’est donc bien pour le public d’en apprendre plus sur ce qui se passe ailleurs. »
Des ateliers ciblés
Des discussions axées autour de plusieurs grands défis de la profession sont également abordées lors du congrès, et les compressions budgétaires font assurément partie du programme.
« La réduction des budgets est un aspect très important qui influe sur la façon dont la communauté muséale gère ses musées, ses offres et ses programmes », indique Caroline Couture-Gillgrass. « Il s’agit donc de voir comment nous pouvons offrir plus avec moins de ressources. »
Des ateliers portant notamment sur l’usage par les musées des nouvelles technologies, sur le développement des boutiques-souvenirs ou encore sur la gestion des espaces physiques sont également offerts.
« 90 % des ressources d’un musée peuvent être entreposées, et seulement 10 % sont présentées au public. Que peut-on faire avec toutes ces collections, alors qu’il faut continuer à en accumuler pour rester pertinent », s’interroge Mme Couture-Gillgrass.
Le Yukon : petit, mais riche
Le dernier congrès de l’AMC à Whitehorse remonte à 1989. Selon l’AMC, le lieu était tout indiqué pour accueillir l’édition 2013.
« Le Yukon est un endroit qui donne le bon exemple de la collaboration culturelle, puisqu’il soutient sa propre communauté, mais travaille aussi avec le reste du Canada et du monde », assure Caroline Couture-Gillgrass.
Selon elle, les ressources restreintes dont bénéficierait le Yukon encourageraient ce type de collaboration.
« Le gros message du congrès, c’est que si nous travaillons ensemble, nous pouvons accomplir beaucoup plus que si nous étions seuls », dit-elle. « La communauté yukonnaise est petite, mais culturellement très riche : c’est donc l’endroit parfait pour avoir un congrès comme celui-ci. »