Thibaut Rondel
Les 24 et 31 janvier prochains, la musicienne et éducatrice en petite enfance Hélène Beaulieu animera au Centre de la francophonie un atelier d’éveil à la musique. Les parents ainsi que les personnes intéressées sont invités à venir découvrir les techniques mises en œuvre pour sensibiliser les plus petits à la musique. « Il s’agit de montrer comment éveiller l’enfant à la musique à travers des jeux, des chansons et la manipulation d’instruments, notamment des percussions », explique Hélène Beaulieu. « J’apporte aussi des instruments un peu plus gros, comme une guitare, un ukulélé ou un banjo », indique-t-elle. Indissociable de la musique, la danse occupe également un rôle prépondérant dans le développement des tout-petits. « On danse aussi, car le mouvement éveille l’enfant à l’espace, à son corps et aux bienfaits de la musique », dit-elle.
« Il suffit d’aimer la musique »
Point de solfège ou de théorie rébarbative au programme, et les non-initiés sont donc les bienvenus. Comme le souligne la formatrice, il suffit d’aimer la musique. « Il n’y a pas besoin d’être musicien pour introduire son enfant à la musique », affirme-t-elle. « Je vais quand même présenter quelques notions de base, mais il s’agit vraiment d’expliquer aux parents ce que je fais, et ce qu’ils peuvent faire avec leur enfant. » Battre la pulsation, apprendre à reconnaître la hauteur des sons (grave, aigu), le tempo (lent, rapide) ou l’intensité d’une note (doux, fort) sont autant de petits exercices ludiques qui permettront aux plus jeunes de se familiariser avec le 4e art.
Aider au développement des tout-petits
La science tend à montrer que l’éveil à la musique, mis en œuvre dès le plus jeune âge, contribue de façon considérable au développement d’un enfant. Les tout-petits développeraient en effet une meilleure maîtrise et une plus grande conscience de soi et du groupe, une habileté et un sens artistique accru, ainsi qu’une meilleure capacité de concentration et de mémorisation.
« Écouter de la musique permet surtout de discriminer les différents sons et de développer son oreille, tandis qu’apprendre des chansons permet bien sûr de développer le langage et de s’approprier du nouveau vocabulaire », précise Hélène Beaulieu. « Il y a plein de choses que nous pouvons faire, en allant au-delà du fait de juste jouer de la musique », assure-t-elle.
Selon l’éducatrice, l’éveil musical peut en effet aussi fournir aux enfants les notions de base relatives à différentes disciplines scolaires, par exemple les mathématiques et la géométrie. « Un tambour, c’est rond, un triangle… triangulaire! », résume-t-elle simplement en guise d’illustration.
L’amour de la musique… et des tout-petits
Des pouponnières de Montréal à La garderie du petit cheval blanc à Whitehorse, Hélène Beaulieu anime des ateliers d’éveil à la musique depuis 2001. Musicienne accomplie, la Yukonnaise fait également partie du programme Artist in the School qui lui permet d’animer un atelier d’introduction au ukulélé, ainsi qu’un atelier portant sur les chansons et les instruments du monde. Plusieurs élèves ont pu bénéficier de son expérience, notamment à l’école Robert Service de Dawson City qui l’accueille régulièrement. Hélène Beaulieu a par ailleurs participé à la dernière édition du concours Chant’Ouest. Elle est également membre de la formation Blue Hibou, dont l’enregistrement du premier disque est prévu le mois prochain, à Toronto.