Le rabais est accessible en contactant le Centre des solutions énergétiques et climatiques ou en visitant la page Web présentant le programme (en anglais seulement). L’installation du système se fera par une entreprise privée. Une somme de 2,4 millions de dollars a été mise de côté pour ce programme, qui sera offert jusqu’en 2027.
Toutefois, le budget pour 2025 étant déjà entièrement alloué, une liste d’attente a été instaurée afin que les nouvelles demandes soient traitées dans l’ordre dans lequel elles sont reçues lorsque de nouveaux fonds seront disponibles.
Réduire les combustibles fossiles
Au Yukon, une portion importante de l’énergie chauffage est produite par le mazout. Selon le ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources, John Streicker, cette situation fait en sorte que « le chauffage produit un quart des GES du Yukon. »
L’installation d’une thermopompe vise donc à la fois à réduire les besoins en énergie pour le chauffage et, par le fait même, les émissions de gaz à effet de serre (GES). Selon le communiqué de présentation du programme, « en moyenne, un ménage participant au programme économise 1 337 $ en coûts énergétiques et réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 2,78 tonnes. »

Le PDG d’Earthrise Building Services, Matthew Ooms, devant les nouveaux locaux de la compagnie à Northlight Innovation.
Qu’est-ce que ça mange en hiver une pompe à chaleur?
Le fonctionnement d’une thermopompe est relativement simple. Comme le présente Matthew Ooms, PDG d’Earthrise Building Services œuvrant dans le domaine des rénovations écoénergétiques, « on peut imaginer un frigo à l’inverse : au lieu de prendre de l’énergie dans l’intérieur du frigo, on prend de l’énergie de l’extérieur pour la libérer dans la maison. »
Il précise d’ailleurs que « les modèles actuels peuvent être efficaces jusqu’à environ -30 degrés Celsius », et il est donc impératif qu’un système d’appoint puisse couvrir l’entièreté des besoins en chauffage lors des journées très froides.
Accélérer les rénovations écoénergétiques
L’annonce du programme s’est faite en même temps que celle de l’octroi d’un contrat par le gouvernement fédéral à Earthrise pour tracer la marche à suivre pour d’autres actions visant la réduction de la demande en énergie chauffage au Yukon.
Son mandat sera de faire en sorte que les rénovations écoénergétiques puissent se faire de façon plus efficace alors que plusieurs incitatifs existent déjà, par exemple pour remplacer des fenêtres ou améliorer l’isolation. M. Ooms mentionne que « nous voulons accélérer les rénovations écoénergétiques en nous attaquant aux difficultés auxquelles les ménages font présentement face. »
En regroupant des personnes ayant des besoins semblables, Earthrise vise par exemple à ce que les ménages puissent avoir accès aux programmes de subvention plus rapidement et plus simplement. On aura aussi soin de les supporter à travers différentes phases de « rénovations en profondeur », allant de l’amélioration de l’enveloppe (par exemple, les fenêtres et l’isolation) en passant par l’installation d’une thermopompe jusqu’à la mise en place d’un système de ventilation qui aura, entre autres, un bon taux de récupération de la chaleur.
L’intérêt du public
Ces annonces contribuent à l’avancement de la stratégie « Notre avenir propre », qui vise une situation de carboneutralité d’ici 2050, c’est-à-dire un bilan à zéro lorsqu’on tient compte de l’ensemble de la circulation de GES, y compris les émissions et la séquestration.
Loin des outils de type « malus », comme une taxe sur le carbone, un incitatif de type « bonus », comme le programme de thermopompes, vise à encourager ceux qui adoptent une technologie désirable plutôt qu’à punir le statu quo. Comme le dit M. Ooms, « c’est toujours agréable pour les gens de se faire rembourser pour ce qui est dans l’intérêt supérieur du public. »
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale