Cette action fait suite à la lettre ouverte envoyée par l’avocat à la mairesse et à la Ville en décembre dernier. Vincent Larochelle avait alors demandé qu’action soit faite pour offrir un environnement davantage viable et sécuritaire pour les personnes à déficience motrice.
L’avocat avait relevé trois principaux problèmes : des stationnements municipaux inadéquats, l’accès difficile aux trottoirs et des arrêts de bus inadaptés. En cause, le déneigement parfois quasi inexistant. Le manque de réaction de Whitehorse a alors mené à cette action collective.
« Mes clients espéraient avoir une conversation, un dialogue avec la Ville, mais rien ne s’est passé », rapporte l’avocat.
Avec cette action, l’avocat cherche « à travers l’octroi d’un remède monétaire à un large segment de la population [aux personnes en situation de handicap physique] que la Ville change la situation. »
« Donc, si la situation telle qu’elle existe, les politiques de la Ville, l’inaction de la Ville engendrent des dommages à intérêts significatifs, on espère, ultimement, que ça va les encourager, que ça va les forcer à adresser les problèmes qui sont soulevés en cour », ajoute-t-il.
Infrastructures adéquates et dignité
Pour mener à bien cette affaire, Vincent Larochelle a fait appel à un cabinet d’avocats basé à London, en Ontario, et spécialisé dans les actions collectives.
« Emily Assini, qui est une avocate spécialisée dans les recours collectifs, s’est jointe au dossier avec son bureau McKenzie Lake. [Ils] sont une composante importante de ce recours, parce que sans eux, ça ne serait vraiment pas possible pour moi de mener ça tout seul », explique Vincent Larochelle.
Il poursuit : « C’est plus qu’un support, c’est ma fondation. Ils ont accepté de prendre ce dossier-là, parce qu’ils le jugent important et qu’ils le jugent d’intérêt public, donc c’est critique. »
Chelsea Smith, avocate au bureau McKenzie Lake, rappelle que le manque d’infrastructures adaptées, en particulier en hiver, constitue « une discrimination et viole les droits des demandeurs et des membres du groupe ». « [Cela] entrave la participation à la vie citadine et amoindrit la qualité de vie », estime-t-elle.
« Ça fait des années que la situation existe. La Ville n’a rien fait », déplore Vincent Larochelle. « Donc, il y a une partie du recours qui vise à restaurer, si on veut, à valider l’activité des membres de la classe, dont les droits ont été brimés pendant des années, près d’une décennie sinon plus. Et il y a une autre partie du recours, évidemment, qui cherche à modifier le comportement de la Ville. »
Améliorations dans la Ville
De son côté, la Ville de Whitehorse rapporte que plusieurs améliorations ont été réalisées depuis l’année dernière concernant l’accessibilité dans la capitale.
« Au début de l’année, le conseil municipal a approuvé des dépenses supplémentaires pour renforcer l’application des règlements relatifs au déneigement des trottoirs et améliorer le déneigement lié à l’accessibilité », rapporte par courriel Matthew Cameron, responsable de la communication stratégique à la Ville.
Ces améliorations réfèrent, par exemple, au dégagement des andains au centre-ville sur les rampes d’accès lors du déneigement des routes et le nettoyage plus fréquent de la neige sur les stationnements municipaux.
M. Cameron informe aussi que deux projets importants sont également en cours d’élaboration. Notamment un plan pluriannuel visant à augmenter le nombre d’abribus et de bancs le long des itinéraires de transport en commun, ainsi que l’amélioration des places de stationnement accessibles.
Onze rampes d’accessibilité ont été installées cet été dans plusieurs endroits du centre-ville, en plus de dix autres l’été dernier.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale
Chelsea Smith invite les personnes qui vivent avec une cécité légale ou une condition physique, neurologique ou musculo-squelettique, qu’elle soit temporaire ou permanente, limitant leur mobilité, à contacter le bureau à l’adresse courriel suivante : [email protected]