le Mardi 14 janvier 2025
le Jeudi 27 juin 2024 8:05 Actualités

Rencontre panterritoriale pour le postsecondaire en français

Les partenaires du projet panterritorial se sont rencontrés en personne pour la première fois à Whitehorse les 18 et 19 juin derniers. Une entente de collaboration entre l’AFY, l’AFN et le Collège Nordique a été signée lors d’un 5 à 7 le 19 juin. (Sur la photo, de gauche à droite : Marie-France Talbot, Patrick Arsenault, Stéphanie Bourret et Souâad Larfi.) — Photo : Manon Touffet
Les partenaires du projet panterritorial se sont rencontrés en personne pour la première fois à Whitehorse les 18 et 19 juin derniers. Une entente de collaboration entre l’AFY, l’AFN et le Collège Nordique a été signée lors d’un 5 à 7 le 19 juin. (Sur la photo, de gauche à droite : Marie-France Talbot, Patrick Arsenault, Stéphanie Bourret et Souâad Larfi.)
Photo : Manon Touffet
Les partenaires du projet d’offre de l’enseignement postsecondaire en français dans les territoires se sont rencontré·e·s pour la première fois en personne à Whitehorse. Le but de cette rencontre était de définir la gouvernance, de discuter des infrastructures et de la signature pédagogique.

La rencontre s’est déroulée les 18 et 19 juin derniers et a rassemblé, en plus des responsables du projet, plusieurs membres du Conseil d’administration (CA) des organismes francophones porte-paroles des différents territoires. Cet événement leur a permis « de prendre part aux réflexions et aux discussions et de pouvoir se rencontrer », explique Stéphanie Bourret, directrice Formation et Personnes aînées à l’Association franco-yukonnaise (AFY) et initiatrice du projet.

Parmi les membres, on compte notamment Isabelle Salesse, directrice générale de l’AFY et Souâad Larfi, gestionnaire Formation à l’AFY. Marc Champagne, directeur de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) et Émilie Lavoie, deux personnes qui étaient sur le comité local lors de l’étude de faisabilité en 2023, ont également été convié·e·s.

« C’est vraiment une première où on s’assoit à la table, les trois [territoires] ensemble, pour aller de l’avant, pour avoir une démarche structurée pour faire sortir nos besoins, nos ambitions, pour voir comment est-ce qu’on pourrait structurer quelque chose à plus long terme pour donner accès au postsecondaire dans les trois territoires », explique avec enthousiasme Stéphanie Bourret.

Objectifs de la rencontre

« On [a fait] deux jours de démarches de design thinking, qui est une approche de résolution de problème, pour essayer de voir quel type de modèle peut ressortir de nos échanges », partage Stéphanie Bourret.

« Faire ce type d’exercice se fait vraiment mieux en personne », ajoute Marie-France Talbot, gestionnaire du Centre de formation Qaujimaniq au Nunavut.

Pour Stéphanie Bourret, les résultats attendus de cette semaine de travail sont l’élaboration d’un modèle d’identité, l’identification des principaux enjeux qui peuvent ralentir ou freiner le projet, et le développement de stratégies pour minimiser les risques du projet. « On aimerait aussi avoir un début de plan d’action pour la mise en œuvre au courant de la prochaine année. »

Un 5 à 7 réseautage a été organisé le 19 juin. Plusieurs partenaires, acteurs et actrices francophones du Yukon ont été invité·e·s à discuter de façon informelle à propos du dossier du postsecondaire en français. Parmi eux, on compte notamment la CSFY, la Direction des services en français (DSF), une personne représentante de l’Université du Yukon, les directions des différents départements de l’AFY et l’Aurore boréale. « Notre but est de démontrer le dynamisme de notre communauté », avance Stéphanie Bourret.

Lors de cette même soirée, une entente de collaboration panterritoriale a été signée entre l’AFY, l’Association des francophones du Nunavut (AFN) et le Collège Nordique francophone, aux Territoires du Nord-Ouest, pour travailler sur ce projet. « Ça confirme notre intention de travailler en partenariat sur l’offre de programmes au niveau postsecondaire en français aux territoires », précise la directrice.

« L’objectif de cette entente est de pouvoir travailler sur une planification, une offre des programmes postsecondaires professionnels et continue dans les territoires, également de travailler pour arriver à une certaine mutualisation des ressources humaines, administratives, matérielles et financières pour maximiser nos investissements, développer des modèles agiles de déclinaisons de programmes de façon concertée entre les trois territoires », ajoute-t-elle.

Cette soirée a également été l’occasion de souligner la remise de diplôme d’une étudiante franco-yukonnaise qui a été diplômée du programme en petite enfance du Collège Nordique.

Avancement positif

Pour Marie-France Talbot, « Le projet avance définitivement bien. Dans les derniers mois, de façon globale, tout le monde a travaillé en collaboration avec des consultants qui sont experts dans le domaine […] Il y a eu aussi un travail dans nos communautés, dans notre association à l’AFN, mais aussi au niveau des partenaires de solidarisation autour du projet. »

Patrick Arsenault, directeur général au Collège Nordique, abonde en ce sens : « Le projet de collaboration avance. Ça se faisait déjà informellement dans nos pratiques […] On a commencé à arrimer nos pratiques pour s’assurer qu’on parle le même langage, qu’on a les mêmes outils, le même cadre avec le Nunavut. De plus en plus de projets vont aller aussi dans ce sens avec le Yukon. »

Stéphanie Bourret pense que le projet avance « vraiment bien. Je sens un engagement des trois territoires, l’Association des francophones du Nunavut et le Collège Nordique et l’AFY. Je sens que ces trois organisations qui sont dans le projet sont engagées, motivées. On s’est bien entouré·e·s aussi de personnes consultantes pour travailler sur des enjeux pour essayer de trouver des solutions. Le rythme est assez rapide, mais efficace […] Je suis fière et impressionnée qu’on soit arrivé·e·s à ce niveau en si peu de temps ».

En automne et hiver prochains, la directrice annonce qu’un comité de travail se rencontrera chaque semaine pour se concentrer sur la deuxième phase du projet.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale