« On a commencé à filmer en 2020 », raconte Theresa Beaudoin, productrice du festival cette année. « On avait des fonds grâce à la COVID, alors on s’est demandé ce qu’on pouvait faire avec. Certains festivals faisaient des représentations sur Zoom, mais on voulait faire quelque chose de différent », explique-t-elle.
Matthew Lien, réalisateur, s’est alors déplacé pour commencer à filmer. « On a regardé l’histoire du festival et on a décidé de faire un retour aux sources, de parler de l’histoire du festival et de ce que c’est. Cette année, on veut le finir », affirme Theresa Beaudoin. Selon la résidente d’Atlin, si la ligne du temps est respectée, le documentaire devrait voir le jour en décembre prochain.
Un format familial pour plus de convivialité
Pour la productrice du festival, dans les dernières années, le AAMF avait pris trop d’ampleur. « Nous avons réalisé un sondage en 2022, pour savoir ce que les gens voulaient. Ils voulaient quelque chose de plus familial », se souvient-elle. « Le festival est devenu trop gros. C’était écrasant pour le village. On a perdu le côté famille. Il y avait des tentes partout! Les gens d’Atlin voulaient quelque chose de plus petit », rapporte-t-elle.
Theresa Beaudoin explique que c’est la raison pour laquelle il n’y a pas eu d’édition en 2022, car le village n’était pas prêt. En 2023, la productrice s’est retirée de l’organisation pour des raisons personnelles et aucune édition n’a été mise en place cette année-là.
Clowns, bulles humaines et jeux en tout genre sont donc au programme pour cette nouvelle édition qui se recentre sur la famille. Des artistes comme Norman Foote et Claire Ness seront là pour rythmer la communauté.
D’autres événements, au-delà du festival
Au moins sept autres concerts et activités auront lieu entre le 15 juin et le 14 septembre.
Pour Daniel Janke, musicien de 66 ans qui va jouer au Globe Theatre le 15 juin, venir à Atlin permet de se rassembler entre ami·e·s. « Chaque fois que j’ai joué à Atlin, il y a eu un bon auditoire, se remémore le Yukonnais. Tu sais ce qu’on dit : “long lake, little town [grand lac, petit village]”, donc les gens sortent et viennent [aux concerts] », raconte-t-il.
Le 6 juillet, le traditionnel thé sur le Tarahne aura lieu sur le bateau du village. « C’est très populaire! C’est un événement où tout le monde s’habille comme à l’époque et on boit le thé et on mange des petits-fours sur le bateau », explique Pierrette Desrochers-Kavanagh, qui travaille à la Société d’histoire d’Atlin.
L’été, Atlin voit le nombre de personnes grandir en flèche. Pour Sandryne Berger, co-gérante du restaurant The Mountain Shack, « dès que l’école est finie, on a 40 % plus de monde [au restaurant]. »
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale