Pendant trois jours et demi, John Chisholm a eu l’occasion de participer au REX au début du mois, en tant que seul joueur du Yukon. « C’est un programme où seuls les meilleurs sont choisis. C’est intense. Il y a beaucoup d’information à retenir », raconte-t-il.
Ainsi, durant ces quelques jours, les joueurs et joueuses sélectionné·e·s se rassemblent en Colombie-Britannique et travaillent majoritairement sur trois axes principaux : la défense, l’attaque et la récupération du ballon. « C’est un programme de développement pour les joueurs et joueuses qui ont du potentiel », affirme Edith Campbell, la mère de John.
Au total, 25 personnes du Yukon et de la Colombie-Britannique ont participé au REX aux côtés de Mike Vitulano, entraîneur principal de l’équipe nationale des U15 (moins de 15 ans). « Ce sont mes coachs qui ont donné mon nom. C’était difficile au début parce que je ne connaissais personne, mais je me suis bien intégré », explique John. Selon le jeune franco-yukonnais, tous les joueurs qui ont partagé le terrain avec lui pendant ces trois jours et demi sont excellents.
Participer au REX permet également d’inscrire le nom des personnes qui y participent sur une liste et laisse la porte ouverte à ces jeunes pour potentiellement jouer avec l’équipe nationale.
Des programmes régionaux insuffisants
Bien que le REX soit une grande chance pour les joueurs et joueuses du Yukon, se professionnaliser dans le soccer reste difficile selon John. « C’est possible, mais c’est très difficile », développe le jeune sportif, faisant référence au peu de nombre de joueurs et de joueuses de son âge, au Yukon.
En effet, avec le nombre moindre de personnes, les tournois sont moins nombreux et les jeunes ne peuvent pas bénéficier d’autant d’expérience que dans les autres provinces et territoires, explique John.
En octobre 2023, le francophone a participé à un autre programme à Victoria : le College ID Camps. Des entraîneurs et entraîneuses de plusieurs universités se déplacent et viennent voir les différents joueurs et différentes joueuses sur le terrain pour, le cas échéant, les recruter. « Je suis encore trop jeune. J’ai le temps avant l’université. Mais je suis ouvert à aller n’importe où pour continuer de jouer », reconnaît John.
Felix Steele-Masson, joueur de 17 ans, s’accorde en ce sens. « J’ai déménagé à Vancouver et à Edmonton pour continuer à jouer au soccer », indique-t-il. Felix espère lui aussi pouvoir continuer le soccer à l’université, mais ne reviendra pas au territoire dans un futur proche.