le Vendredi 13 septembre 2024
le Jeudi 16 mai 2024 7:55 Actualités

La résidence permanente pour les travailleurs et travailleuses temporaires

Le 24 avril dernier, Marc Miller, ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, est venu visiter le Centre de la francophonie en compagnie de Brendan Hanley, député du Yukon. — Photo : Gwendoline Le Bomin
Le 24 avril dernier, Marc Miller, ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, est venu visiter le Centre de la francophonie en compagnie de Brendan Hanley, député du Yukon.
Photo : Gwendoline Le Bomin
Une session d’information d’IRCC (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada) pour les travailleuses et travailleurs temporaires francophones sur l’obtention de la résidence permanente au Yukon a eu lieu le 15 mai dernier.

La séance a été donnée au Centre de la francophonie par un agent d’IRCC. Les personnes participantes ont pu s’informer sur les voies d’accès à la résidence permanente au Canada hors Québec.

Plusieurs sujets ont été abordés, tels que le travail pendant et après les études, le permis de travail sous mobilité francophone et les voies vers la résidence permanente avec Entrée express.

Cette séance s’est donc adressée aux PVTistes et aux personnes possédant tout autre permis de travail temporaire.

Cette séance s’inscrit dans la nouvelle Politique en matière d’immigration francophone. En janvier dernier, Marc Miller, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, a annoncé plusieurs mesures pour accroître le poids démographique des francophones hors Québec.

Garder les travailleurs et travailleuses temporaires

Le gouvernement fédéral a annoncé, dans un communiqué publié le 6 mars dernier, la création de nouveaux programmes pilotes pour soutenir les communautés rurales et francophones en situation minoritaire. Il s’agit du Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Programme pilote d’immigration dans les communautés francophones.

Ces deux programmes seront lancés à l’automne 2024 pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre dans les petites et moyennes communautés en leur permettant d’attirer et de conserver les nouvelles personnes arrivantes qui occupent des emplois prioritaires.

Selon Rémy Perrier, agent de projet et liaison avec les employeurs à l’Association franco-yukonnaise (AFY), avant l’ouverture des travailleurs étrangers et travailleuses étrangères temporaires à la résidence permanente, ces derniers et dernières avaient vocation à quitter le territoire. « Tout le réseau dans lequel on [le service développement économique de l’AFY] fait partie a dit à l’IRCC qu’on avait un intérêt fondamental à intégrer les gens qui sont déjà au territoire plutôt que s’efforcer à aller chercher des gens à l’extérieur du pays et de les intégrer. »

Des avantages pour toutes et tous

Pour Rémy Perrier, la création de passerelles entre les statuts de travailleurs étrangers et travailleuses étrangères temporaires et le statut de résident·e permanent·e représente plusieurs avantages pour ces personnes, mais aussi pour le pays lui-même.

Le Canada a tout intérêt à garder ces personnes déjà installées au territoire selon l’agent de projet. « La personne sait ce qu’elle veut faire, sait ce qu’elle sait faire. Elle a déjà son expérience, elle sait se positionner. C’est tout gagnant. Elle a déjà un compte en banque, des relations sociales, elle a peut-être un véhicule. En ayant le statut de résidente permanente, elle peut accéder à l’achat d’une résidence. En achetant une résidence, elle va payer des taxes, le notaire, elle contribue à la richesse du pays. Bref, elle peut se projeter. »

« Un projet de travail temporaire peut être le tremplin pour une immigration, ajoute-t-il. Tu peux immigrer également au sein du pays. [L’obtention de la résidence permanente] permet une plus grande mobilité à l’intérieur même du pays. »

Une seconde session d’information est prévue en septembre prochain. L’IRCC offrira deux séances par an, soit au printemps et à l’automne.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale