Depuis sa création en 1999, le KIAC a reçu le soutien de partenaires financiers. Pour Annie Maheux, directrice du développement du KIAC, il est question de leur rendre la pareille. « En janvier, on a dévoilé un signe 25 et le but c’est que nos partenaires take over the sign pour les faire rayonner », exprime-t-elle.
Ainsi, chacun à leur tour, celles et ceux qui ont aidé le KIAC au fil du temps peuvent s’approprier le signe. Pourtant, remercier les partenaires n’est pas la seule intention du KIAC pour cet anniversaire. Avec l’objectif de travailler sur l’accessibilité du bâtiment et de l’institut, des événements ont également été organisés.
Le 22 mars dernier, Annie Maheux est donc allée à la rencontre de personnes âgées vivant à la résidence Alexander McDonald Lodge avec, sous le bras, deux livres. « J’ai retrouvé ces deux immenses livres de scrapbooking. Il y avait des photos dedans et je voulais parler de ces gens-là avec les résidents », explique-t-elle.
Toujours dans un but de rendre le KIAC plus accessible, le site Web de l’institut va être entièrement traduit en français. « On a une personne bilingue maintenant à la réception, capable de répondre en français et en anglais. Ça avait du sens qu’on traduise le site Web », ajoute la directrice du développement.
Annie Maheux évoque également vouloir mettre en place une signalisation à l’intérieur du bâtiment. « On aimerait faire ça en anglais, en français, en hän et en braille », développe-t-elle.
De plus grandes rénovations vont aussi être apportées au bâtiment. « On veut mieux isoler le bâtiment, rendre chaque espace hermétique [au son], pour pouvoir les louer entre eux », avance Annie Maheux. Bien qu’une rampe d’accès existe déjà, les fauteuils roulants doivent entrer à l’arrière du bâtiment. « On voudrait qu’ils [les fauteuils roulants] puissent entrer par l’avant comme tout le monde », renchérit la francophone.
KIAC au fil des années
Les célébrations du KIAC ont été organisées en deux parties. La première porte sur le passé et l’histoire du KIAC et la deuxième sur l’avenir du KIAC.
Ainsi, pendant les six premiers mois de l’année, chaque wévénement fait rayonner le passé de l’institut avec, notamment, le projet d’avoir des textes écrits sur d’anciennes anecdotes au KIAC. « Ce serait du storytelling en fait. Et le but, c’est de le sortir dans tous les journaux et magazines du Yukon », ajoute Annie Maheux.
Dans le même style, une série de dix balados pourraient voir le jour avec la radio locale de Dawson, CFYT Radio. « On aimerait lancer ça dans les prochains mois », précise Annie Maheux.
Au cours de l’existence du KIAC, des open mic ont été mis en place afin de permettre à la jeunesse artistique de partager des chansons, textes et poèmes, entre autres. « On a fait un spécial 25e, ceux qui ont commencé au KIAC sont revenus pour un spectacle [le 16 mars dernier] », raconte Annie Maheux. Elle ajoute que les fonds amassés lors de cette soirée serviront à financer une partie des textes qui seront publiés dans les journaux et magazines plus tard dans l’année.
La deuxième partie de cette année de célébrations sera consacrée à l’avenir du KIAC. « Le but est de créer une œuvre d’art, qui serait faite par une artiste locale, sur “imaginer le KIAC dans le futur” », renchérit Annie Maheux. À la fin de l’année, une exposition sera mise en place avec cet art. En réponse à cette exposition, le musée de Dawson souhaite faire une exposition « miroir » avec le passé du KIAC, créée à base d’archives.
Au mois de décembre, pour marquer la fin des célébrations, un bal sera organisé dans la salle de bal du KIAC.
L’histoire de la création
Le projet de fonder le KIAC remonte au printemps 1998, lorsqu’un groupe, notamment composé de Greg Hakonson et de David Curtis, s’est rassemblé avec l’idée de promouvoir l’art et faire revivre l’économie de Dawson. « Je voulais mettre en place un diplôme en quatre ans pour les artistes. Faire une université dans une petite ville et sauver les bâtiments en créant des campus », se souvient Greg Hakonson, fondateur du KIAC.
De cette idée est née la Dawson City Arts Society et, quelques années plus tard, en 2007, la Yukon School of Visual Arts (SOVA). C’est de là que découle le KIAC. Greg Hakonson a d’ailleurs réalisé les plans de rénovation du Odd Fellows Hall, où réside encore aujourd’hui le KIAC.
Avec le temps, le KIAC a organisé des festivals tels que le Dawson Daily News Print & Publishing Festival (Festival de l’imprimerie et de l’édition de Dawson), le Dawson City International Short Film Festival (Festival international du court-métrage de Dawson) et le Yukon Riverside Arts Festival (Festival des arts Riverside du Yukon). Pour Annie Maheux, ces événements permettent de faire rayonner Dawson et le Yukon à travers le Canada, mais aussi à l’international. « Dawson est une ville qui attire les artistes. Le KIAC centralise tout ça », affirme la francophone.
Pour Greg Hakonson, il est formidable de voir ce que le KIAC est devenu aujourd’hui. « Ma vision du futur pour le KIAC, c’est toujours la SOVA. C’est toujours un diplôme en quatre ans et bâtir des campus », conclut le fondateur de l’institut.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale