La gestionnaire, en poste depuis quatre mois à l’AFY, a pour mandat d’établir de nouvelles activités visant à réduire l’isolement chez les aîné·e·s francophones. Depuis sa prise de poste, cette dernière a mis plusieurs mesures en place. « On a de nouvelles activités comme les cuisines collectives qui ont lieu une fois tous les deux mois. Il y a aussi des repas-délice qui sont des repas cuisinés par un chef de la communauté », explique-t-elle.
Capucine Chartrand s’est donné également pour objectif de former un groupe de bénévoles qui va prendre soin des personnes aînées à domicile en offrant des services non médicaux. « Il s’agira de visites d’amitié, d’aider aux travaux ménagers, d’offrir de l’empathie, de l’écoute, d’aider à connaître les services dans la communauté. Si les gens ont besoin d’aide pour aller à l’épicerie, à la pharmacie, par exemple », précise-t-elle.
Le projet est financé par deux initiatives, une de Patrimoine canadien, Bien vieillir chez soi, et l’autre, de Nav-CARE. Il s’agit d’un organisme fondé par des infirmières en Colombie-Britannique dans le but d’aider les gens à rester chez eux le plus longtemps possible et de recevoir du soutien de personnes formées par le programme Nav-CARE.
Soutenir les personnes aînées
Pour ce faire, Capucine Chartrand offre deux formations, le 21 mars et le 4 avril. « J’ai suivi moi-même la formation en ligne parce que je suis la coordonnatrice du service Nav-CARE ici en français. C’est un service qui est aussi en train de s’installer en anglais à Whitehorse », précise-t-elle.
Son but est de donner la formation en présentiel afin d’interagir avec les bénévoles et d’apprendre à les connaître. Il sera important pour la gestionnaire de connaître leurs forces, car c’est elle qui va les « pairer » afin d’envoyer le ou la bonne bénévole à la bonne personne. « Idéalement, on veut des gens qui vont trouver certaines affinités », précise-t-elle.
« Ça va être un programme à l’année […] Ça va dépendre des besoins. Je pense que ça va être très flexible. Il n’y a pas de modèle prérequis. C’est un modèle flexible et qui va se créer avec la pratique », avance-t-elle.
Capucine Chartrand espère aider entre dix à 20 personnes francophones dans la première année du programme.
Des profils divers
« Généralement, les aîné·e·s francophones restent plus qu’avant au territoire. Avant, ils ou elles travaillaient et quittaient le Yukon à la retraite, allaient dans le sud ou rejoignaient leur famille. C’est en partie encore une réalité. Il y a également beaucoup d’aîné·e·s francophones qui restent au Yukon parce que leurs enfants sont ici », rapporte Capucine Chartrand.
« D’autres viennent déménager au territoire parce que leurs enfants sont ici ou parce que les conditions du système de santé sont meilleures qu’ailleurs », ajoute-t-elle.
Selon Capucine Chartrand, il est important de mettre le programme de parrainage en place, car « il y a une grande majorité ici qui n’ont pas de famille, donc le besoin est de permettre aux aîné·e·s de rester le plus longtemps possible à la maison avec un soutien social. »
Finalement, il y a un éventail de réalités. « Certain·e·s vivent dans les bois et d’autres sont à l’extérieur du Yukon six mois par année! », conclut-elle.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale
ERRATUM :
Dans la dernière édition du journal, une erreur s’est glissée dans cet article. Voici ce qu’on aurait dû lire : Le projet est financé en partie par la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC) dans le cadre d’un projet pancanadien dont le financement vient du Programme pancanadien Nouveaux Horizons pour les aînés d’Emploi et Développement social Canada et le gouvernement du Yukon.