« Nous présenterons d’autres arguments sur ses antécédents et pour contextualiser les circonstances de la transaction lorsque nous reviendrons devant la juge Manocchio le 24 juin 2024 », a-t-il indiqué dans un courriel adressé à Médias ténois.
Dans une déclaration sur la reconnaissance des faits, Karima Manji a reconnu, en tant que mère biologique d’Amira et de Nadya Gill, avoir fourni de faux renseignements sur les formulaires d’inscription concernant la naissance de ses deux filles et leur admissibilité à l’inscription aux registres des organismes Nunavut Tunngavik Incorporated (NTI) et Qikiqtani Inuit Association (QIA) en février 2016.
Karima Manji a aussi reconnu avoir fourni à ses filles les cartes d’inscription frauduleuses au registre des Inuits alors que celles-ci ont déclaré ignorer que ces cartes étaient frauduleuses.
À la suite de cette tromperie, Nadya et Amira Gill ont reçu des fonds de parrainage de la part de l’organisme Kakivak basé à Iqaluit. De septembre 2020 à mars 2023, le montant total versé aux sœurs a été de 158 254 $.
Dans une déclaration du 6 juillet 2023, Brandon Meawasige, vice-président de l’organisme Indspire, a confirmé que Nadya et Amira Gill ne faisaient plus partie de la liste des étudiants boursiers et étudiantes boursières et le remboursement des sommes reçues par les sœurs a été demandé. L’organisme n’a cependant pas révélé le montant total à rembourser ni les délais accordés pour ce remboursement.
« Les programmes d’Indspire exigent une preuve d’identité autochtone et nous prenons très au sérieux toute fausse représentation de cette preuve. […] Indspire a demandé la restitution de tous les fonds que Nadya et Amira Gill ont reçu dans le cadre du programme Building Brighter Futures d’Indspire. »
Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que Karima Manji fait face à la justice. Le 16 août 2017, elle a été condamnée pour un chef d’accusation de fraude de plus de 5 000 $ lorsqu’elle était employée de la société d’habitation à but non lucratif La marche des dix sous de l’Ontario. Il lui avait notamment été reproché d’avoir détourné les fonds de l’organisme pour meubler son propre logement.
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