Ce projet pilote, financé à hauteur d’environ 300 000 $ par le gouvernement du Yukon, s’échelonnera jusqu’au 31 mars 2024. Le projet fait partie du plan d’action pour la sécurité du centre-ville lancé par le gouvernement en décembre dernier.
Le véhicule d’intervention mobile sera équipé de vêtements chauds, de matériel de réduction des risques, de contraceptifs, de nourriture chaude et de collations. Le personnel sera également formé aux premiers secours en matière de santé mentale et à l’administration de naloxone.
Offrir un service adéquat
Lors d’une conférence de presse donnée le 29 janvier dernier, Shadelle Chambers, directrice générale du CPNY, a évoqué la possibilité que le service soit étendu au-delà du 31 mars, et jusqu’à sept jours par semaine, si les besoins se présentent.
« Nous allons maintenant suivre les statistiques, le nombre de personnes qui interviennent quotidiennement et le type de soutien et de matériel qu’elles demandent ou recherchent. Nous voulons comprendre les besoins et les demandes de la communauté », a-t-elle déclaré.
Le service fonctionnera après les heures de bureau et les week-ends, les jeudis, vendredis et samedis de 20 heures à 2 heures du matin. Le véhicule circulera dans différents endroits du centre-ville de Whitehorse, s’arrêtant notamment au refuge d’urgence de Whitehorse, aux escaliers de la rue Black et dans plusieurs parcs.
Se rapprocher des Premières Nations
Le nom Moccasin Mobile Outreach a été choisi pour refléter la nature du service et pour assurer la sécurité culturelle des Premières Nations et des peuples autochtones dans le centre-ville, peut-on lire dans un communiqué publié par le CPNY le 28 janvier.
Le but de ce service est d’offrir un soutien plus respectueux de leur culture aux membres vulnérables des Premières Nations.
« Nous savons aujourd’hui que les Premières Nations et les populations autochtones du Yukon sont surreprésentées dans la population des sans-abri », rappelle Shadelle Chambers.
« Je pense qu’il est très important que ce programme soit mis en place avec des membres des Premières Nations et des autochtones. Tous les coordonnateurs et coordonnatrices seront issus des Premières Nations et autochtones. »
Pour Shadelle Chambers, il est très important que les services fournis reflètent les besoins des personnes qui y ont recours, et qu’elles soient prises en charge par des personnes qui comprennent les réalités et les traumatismes historiques subis par les Premières Nations et les peuples autochtones du Yukon.
« Vous ne pouvez pas former des gens à connaître les liens communautaires et familiaux », affirme la directrice générale de CPNY.
« Il est important que les Premières Nations du Yukon fassent preuve de leadeurship et s’impliquent dans ces initiatives », conclut-elle.
IJL — Réseau.Presse — L’Aurore boréale