le Dimanche 8 septembre 2024
le Jeudi 8 février 2024 7:46 Actualités

Sasha Masson, le skieur au pompon

Avec son pompon sur le haut de la tête, Sasha est plus facilement visible par ses proches. — Photo : Raphaël Payo
Avec son pompon sur le haut de la tête, Sasha est plus facilement visible par ses proches.
Photo : Raphaël Payo
De l’Allemagne à la Suisse en passant par les États-Unis, Sasha Masson fait rayonner le Yukon et sa discipline sportive au niveau mondial. Après un championnat mondial dans sa catégorie d’âge, le skieur professionnel se dirige vers les épreuves de la coupe du monde de ski de fond 2023/2024 à Minneapolis.

Dans la famille de Sasha, tout le monde fait du ski de fond!

Photo : Fournie

Le 6 février dernier, le Franco-  Yukonnais de 21 ans Sasha Masson participait aux championnats du monde de ski juniors et U23 (moins de 23 ans) 2024, à Planica en Slovénie. Il s’est défendu dans les épreuves de pas de patineur (sprint skate), de départ groupé (skate mass start) et de relais mixte.

À ses côtés, Sonja Schmidt et Derek Deuling, également du Whitehorse Cross Country Ski Club, ont participé aux épreuves collectives du championnat.

En participant à ce championnat pour les jeunes de moins de 23 ans, Sasha fait une pause dans les épreuves de la coupe du monde. Il a participé à celles d’Oberhof, en Allemagne, terminant à la 8e place en relais par équipe, puis à celles de Goms, en Suisse, se plaçant cette fois-ci 13e avec l’équipe mixte du Canada, 55e au pas de patineur et 36e au départ groupé. Il a toutefois fait le choix de ne pas participer aux compétitions à Canmore. Ce n’est qu’à partir du 17 février qu’il va reprendre les épreuves de la coupe du monde.

Le ski depuis tout petit

Dès son plus jeune âge, le Franco-Yukonnais baigne dans le monde du ski. En effet, ses deux parents pratiquent également cette discipline.

« On a souvent des athlètes qui venaient manger à la maison », se souvient Alain Masson, père de Sasha Masson. « C’est sûr que ça a eu un impact. »

De son côté, Sasha Masson avoue avoir essayé beaucoup de sports différents, mais en être toujours revenu au ski de fond. « J’aime être dehors, j’aime la neige. C’est un style de vie qui venait plus facilement », explique-t-il.

Il ajoute également qu’étant plus jeune, il avait une « grosse gang d’amis qui faisait du ski de fond ».

Très vite, il devient le « skieur au pompon ». À l’origine, Sasha portait ce pompon afin d’aider son grand-père à le repérer sur les pistes. Aujourd’hui, le jeune skieur affirme que cela l’aide à « garder mon Yukonnais avec moi sur la tête ».

Le Yukon, berceau du ski

C’est donc avec le club de ski de fond de Whitehorse que Sasha Masson commence sa carrière avant de rejoindre l’équipe du Yukon.

Pour ses études postsecondaires, le jeune skieur se rend au Québec. « Au Yukon, on développe les meilleurs skieurs au secondaire. Mais arrivé à l’université, il faut sortir du territoire pour étudier », affirme-t-il. Dès lors, il s’inscrit à l’Université Laval pour étudier en génie et rejoint le Centre national d’entraînement Pierre-Harvey, où il s’entraîne régulièrement.

Sasha Masson affirme toutefois qu’il y a beaucoup d’avantages à s’entraîner à Yukon. « On sait qu’on produit des succès. À date, on a cinq Olympiens, c’est vraiment une équipe qui amène l’excellence. »

Il ajoute que l’un des seuls désavantages au Yukon est le froid, qui permet de rester moins longtemps dehors lors des entraînements.

Un champion en devenir

Si l’athlète ne sait pas encore où il sera dans quelques années, c’est parce qu’il se concentre sur le présent.

« Les chances de se faire une médaille en U23 sont là. En coupe du monde, j’ai le reste de ma carrière pour démontrer mon potentiel », indique-t-il.

Alain Masson abonde d’ailleurs en ce sens. Selon lui, Sasha a de bonnes qualités physiques et une bonne mentalité pour faire des sports de compétition. « Il a une bonne approche, il est capable de se concentrer sur le processus et pas seulement sur les résultats […] Il a une bonne technique, de la vitesse et de l’endurance. Il est chanceux parce qu’il a une maturité tardive. En en ce moment, il rattrape ce retard donc sa progression est plus marquée et c’est motivant. »

Le père de Sasha Masson ajoute également que ce dernier va beaucoup s’améliorer dans les deux prochaines années : « Il passe des skieurs qui étaient généralement en avant de lui. »

Avec une progression évidente, on peut s’attendre à ce que Sasha Masson continue de faire rayonner le territoire dans ce qu’il qualifie comme « un des plus beaux sports au monde ».