Beaucoup d’idées reçues existent encore aujourd’hui quant à la pratique du sport par les femmes enceintes. Mais attendre un bébé, ce n’est pas une maladie! Alors oui, courir un marathon peut être délicat, mais conserver une activité physique est nécessaire tant physiquement que mentalement. Afin d’en savoir plus, l’Aurore boréale est allée à la rencontre d’Audrey Percheron, professeure de danse et de remise en forme, qui enseigne le yoga pré et postnatal à Breath of Life Studio.
Du Kangoo Jump au yoga
Certifiée instructrice d’entraînement physique au Québec, Audrey enchaîne les heures de cours, jusqu’à atteindre 20 heures d’enseignement par semaine, une moyenne relativement haute où le corps fatigue et où le risque de blessure s’accentue. Pour trouver un équilibre plus doux et pouvoir continuer à exercer son métier, cette Française arrivée au Yukon il y a un peu plus d’un an, se met à apprendre progressivement le yoga. La complémentarité que la discipline apportait à ses autres pratiques sportives l’enchantait tellement qu’elle a décidé d’apprendre les fondamentaux afin de l’enseigner à son tour.
Audrey Percheron en plein enseignement d’un cours de yoga. Photo : Thibaut Rondel
« Puis, je suis tombée enceinte! Mon corps changeait, il y avait des sensations qui étaient complètement différentes… Je ne pouvais plus aborder le sport de la même manière » nous confie-t-elle. Elle se tourne alors vers une formation de yoga prénatal offerte par une physiothérapeute spécialisée en rééducation périnéale, et devient adepte de cette méthode d’entraînement.
Un soutien moral inestimé
Si le yoga prénatal permet à la future maman d’acquérir et de développer une bonne connaissance de son corps tout en améliorant sa souplesse et son tonus musculaire, le yoga postnatal, quant à lui, permet de finaliser la rééducation périnéale et abdominale avec une reprise du sport en douceur. Mais, quel qu’il soit, il apporte surtout un bien-être mental plus que nécessaire dans cette période de transition.
« Je suis professeure, mais j’ai d’abord été moi-même maman, je peux donc mieux comprendre : au-delà du bien-être physique, c’est avant tout un bien-être mental », raconte Audrey.
Que ce soit avant l’accouchement, où les inquiétudes et angoisses de fin de grossesse pointent le bout de leur nez; ou après, pour « s’évader » de la maison et retrouver une vie sociale. Le partage avec d’autres femmes qui expérimentent les mêmes phases que soi est rassurant, selon Audrey.
Le yoga prénatal peut être commencé à n’importe quel stade de la grossesse. Pour le yoga postnatal, il est conseillé d’attendre d’avoir l’aval de son médecin. Il faut généralement compter six à huit semaines pour que le plancher pelvien soit à nouveau pleinement fonctionnel.
On peut suivre des cours, en anglais, au studio Breath of life, avec Audrey qui pourra également répondre aux questions des participantes en français.
