Afin de garantir un suivi précis et régulier du coût de la vie à Whitehorse, la Coalition anti-pauvreté du Yukon (CAPY) s’est engagée à calculer chaque année le salaire minimum que chaque Yukonnais devrait toucher pour pouvoir vivre décemment. L’organisme explique que ce calcul annuel lui permet notamment de mesurer l’impact des changements de politique sur la capacité des familles à revenu faible et modeste à répondre à leurs besoins fondamentaux.
Selon Living Wage Canada, le salaire minimum équivaut plus précisément au taux de rémunération horaire exigé par une famille pour répondre à des besoins de base tels qu’un logement adéquat et des aliments nutritifs, après la comptabilisation des transferts gouvernementaux — comme la Prestation fiscale canadienne pour enfant — et des déductions de revenu relatives à l’impôt et aux cotisations à l’assurance-emploi.
18,26 $ de l’heure
Dans un rapport publié le 6 septembre dernier, la Coalition anti-pauvreté du Yukon a ainsi fixé le salaire horaire de subsistance à hauteur de 18,26 $. Le chiffre est inférieur de 0,86 $ au salaire de 19,12 $ calculé en 2016.
À titre de comparaison, le salaire minimum au Yukon était en avril dernier de 11,32 $ de l’heure, soit près de 7 $ inférieur au chiffre présenté cette année par la Coalition.
Selon la CAPY, cette diminution du salaire de subsistance est principalement attribuable à deux changements de politique promulgués par le gouvernement fédéral dans le budget 2016, soit une augmentation de la Prestation fiscale canadienne pour enfant et une augmentation de la déduction pour les habitants du Nord qui ont plus que compensé l’augmentation du coût des besoins fondamentaux des ménages.
« Nous espérons que le deuxième rapport annuel nous poussera en tant que communauté à faire face au coût élevé de la vie et nous aidera à comprendre qu’il existe des outils tangibles qui peuvent être utilisés par les gouvernements territorial et municipaux pour résoudre la question de l’abordabilité », a déclaré le coprésident de la Coalition, Bill Thomas.
Le rapport complet ainsi que la méthodologie qui a été utilisée pour son élaboration sont accessibles (en anglais) sur le site Internet de la Coalition anti-pauvreté du Yukon.
