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le Vendredi 17 avril 2015 10:08 Scène locale

L’emploi et le bénévolat s’invitent à Whitehorse

Le salon de 2014 a dépassé les attentes des organisateurs en terme de fréquentation. Photo : Yuwin.ca
Le salon de 2014 a dépassé les attentes des organisateurs en terme de fréquentation. Photo : Yuwin.ca

Thierry Guenez

Le 23 avril prochain se tiendra le Salon annuel de l’emploi et du bénévolat au Centre des congrès. L’énorme succès de l’année passée, avec son millier de visiteurs, est un objectif que les organisateurs espèrent atteindre à nouveau.

Le salon de 2014 a dépassé les attentes des organisateurs en terme de fréquentation. Photo : Yuwin.ca

Le salon de 2014 a dépassé les attentes des organisateurs en terme de fréquentation. Photo : Yuwin.ca

« Au Yukon, les gens s’inscrivent souvent à la dernière minute », relativise Bruno Bourdache, responsable de l’association Bénévoles Yukon. Trois semaines avant le rendez-vous, 23 exposants sont inscrits, et il espère voir dans les prochains jours ce nombre s’accroître pour, peut-être, réitérer le score de l’an dernier.

L’été sonne en général le retour des jeunes Yukonnais quittant leurs universités pour revenir en famille sur leur terre natale ou d’adoption. Beaucoup de PVTistes également en transit dans les environs, ainsi que les entreprises locales, en bref : tout un chacun est convié pour cette grande réunion annuelle.

Une offre éclectique

Des entreprises telles que Canadian Tire ou, entre autres, Tim Hortons seront au rendez-vous. Le secteur minier sera de la partie en compagnie de services gouvernementaux, d’universités et d’associations diverses (Autism Yukon, Yukon Learn…) « Il faut préciser, ajoute M. Bourdache, que les associations ne recherchent pas forcément que des bénévoles, elles recherchent aussi des employés. »

Même si le bénévolat aura sa place toute réservée lors du salon, puisque certains étudiants yukonnais ont des heures de bénévolat à effectuer pour valider leurs diplômes (et que 49 % des Yukonnais font du bénévolat), ce salon sera également consacré à l’emploi, et pas forcément d’ailleurs à l’emploi saisonnier. Certaines structures recherchent ainsi des éléments pour du long terme.

Du nouveau pour le petit-déjeuner

Pour favoriser le réseautage à l’échelle du Yukon, un petit-déjeuner sera organisé dans ce but cette année. « Deux membres par société inscrite au salon pourront alors profiter au Deck, d’un buffet commandité en partie par la Chambre de commerce », annonce Élise Pendlebury, la responsable de Yuwin.ca.

Un rendez-vous qui se pérennisera si les besoins persistent

Selon la Chambre de commerce, dans sa revue statistique de février 2015, nous apprenons que le taux de chômage au Yukon a progressé en une année (de février à février) pour passer de 5,7 % à 5,8 %. On reste bien devant la moyenne nationale qui a augmenté aussi de 2014 à 2015 pour atteindre 6,8 %. Nous ne sommes plus dans les années 2007-2008 où le Yukon tutoyait le plein emploi et où le territoire était un véritable « Eldorado » selon plusieurs sources, dont Bruno Bourdache.

Ce salon, créé pour répondre à ce besoin, est à l’initiative de Bénévoles Yukon qui a constaté que plusieurs structures proposaient des rencontres annuelles similaires. Le Collège du Yukon et Yuwin organisaient des rendez-vous de la sorte et, pour regrouper les forces vives, il fallait les fédérer. Ces trois acteurs ont alors conjointement décidé d’unir leurs forces lors du salon et de l’exposition de novembre (axée sur l’éducation) en partageant les ressources humaines ainsi que les risques financiers. « L’an dernier, nous sommes rentrés dans nos frais, et c’est le principal », annonce M. Bourdache qui a confiance dans cette nouvelle édition.

La place de la francophonie

Il y aura bien entendu un service en français, et les entreprises ou organisations francophones sont appelées à participer à l’événement. « Sur les deux éditions, nous recensons peu de ces entreprises ou associations francophones. Nous essayons au mieux de promouvoir leur venue », assure Bruno. Le partenariat avec l’Association franco-yukonnaise (AFY) n’a commencé qu’à l’automne 2014, les choses se mettent en place doucement et les deux structures œuvrent de concert pour améliorer l’offre en français. Mais pour savoir quelle sera la place effective de la francophonie dans cette rencontre, une seule chose à faire : imprimer un CV, repasser une chemise et se rendre, le 23 avril, au Centre des congrès.