Beaucoup d’enfants pratiquent des activités parascolaires. De la danse au karaté en passant par le théâtre ou les arts visuels, ces cours permettent aux enfants de développer des compétences variées tout en s’épanouissant en tant que personne.
Gaël Marchand enseigne à Noah Dumaine une nouvelle technique lors du cours avancé pour enfants. Les cours se déroulent dans le gymnase de l’École Émilie-Tremblay. Photo : Maryne Dumaine
Depuis plus de 17 ans, Gaël Marchand propose aux enfants des cours d’aikido au Yukon, mais également aux adultes. Cet automne, il ouvre un nouveau créneau horaire pour les enfants débutants. « Ça fait un bon moment qu’on avait de la demande, mais je manquais de temps », explique-t-il. « Ce cours sera possible, car nous avons une nouvelle instructrice. » Il aura lieu les vendredis en fin de journée.
Histoire de budo
L’aïkido est une discipline traditionnelle japonaise issue de la culture de l’ère Tokugawa. Il existait à l’époque différents do, disciplines à vocations éducatives. Parmi les do se trouvaient notamment des disciplines guerrières : les budo. « L’aïkido vient de ces budo japonais », explique Gaël, « c’est une évolution de cet héritage appliqué à la société moderne japonaise. Il y en a eu plusieurs, dont le judo, l’aikido et le Iaido ». L’aïkido est un art martial composé de techniques avec armes et à mains nues, utilisant la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité. Cette technique ne viserait donc pas à vaincre l’adversaire, mais à anéantir sa tentative d’agression. « Le fondateur de l’aïkido était non violent », explique l’aikidoka yukonnais. L’esprit de l’aïkido ne consiste donc pas dans le combat, et si on s’en tient à cette logique, il n’est pas étonnant qu’il n’existe pas de compétition d’aïkido.
Alternance entre l’écoute et l’activité
Les élèves alternent les apprentissages physiques et les apprentissages éducatifs, ou dogmatiques. « Pour les enfants, je raconte des histoires traditionnelles ou bien des histoires des figures emblématiques de la culture japonaise. (…) Le fait d’avoir le contexte culturel précis est essentiel pour pouvoir effectuer le geste qui l’illustre. » Cette alternance entre l’énergie d’écoute, au repos, et l’énergie active est de plus en plus présente au fur et à mesure que les élèves avancent dans la discipline. « On dit qu’il faut être calme dans l’action, afin de contrôler parfaitement et avec rapidité les gestes nécessaires, sans succomber à l’adrénaline. Inversement, lorsqu’on s’arrête physiquement, il faut être très dynamique à l’intérieur pour pouvoir réagir instantanément, être vif d’esprit. »
Les cours comptent relativement peu de places. « Nous voulons garder des petits groupes, car pour délivrer justement ces deux formes d’apprentissage, il faut garder des groupes de taille humaine. Nous offrons douze places par cours, mais avec huit élèves, nous sommes très contents! » Les élèves travaillent souvent deux par deux, même s’il ne s’agit pas de compétitions ni de combats. « Le but est de travailler ensemble, pour le bien des deux, sur le concept de prospérité mutuelle. »
Toujours dans la tradition japonaise, l’aïkido comprend le maniement des armes. Gaël enseigne le maniement du sabre et du bâton. « Tous les enfants aiment manier une épée! Mais c’est surtout le lien visuel évident avec la culture des samouraïs. »
De nouveaux projets germent toujours dans la tête de Gaël. « J’ai un projet de développer des nouveaux cours pour adultes, avec une autre forme d’aïkido, mais ce n’est pas encore prêt. »
Il reste encore de la place dans les cours débutants. Pour tous les cours, il est possible de venir essayer la discipline gratuitement. Tous les détails sont sur le site AïkidoYukon.ca.
