Le Festival de musique de Dawson (DCMF) sera cette année encore une célébration de trois jours de musique grassroots du 21 au 23 juillet. Appelé « le festival minuscule et parfait » du Canada par la Georgia Straight, le DCMF a été dirigé par des bénévoles depuis sa création en 1979.

Helena Deland participera au Festival de Dawson. Une voix à découvrir sur scène du 21 au 23 juillet 2017. Photo fournie

En route vers Dawson…

Une belle programmation s’annonce pour le festival de Dawson. Faisons un tour d’horizon des artistes qui feront vibrer, danser et rêver les festivaliers cette année.

Commençons avec ceux qui viennent de loin. Chouk Bwa Libète est un groupe de musique haïtien Mizik Rasin-Roots. La source de la musique est l’élément essentiel du vaudou haïtien : le rythme et la danse. Ce sont les racines arrachées en Afrique et replantées secrètement dans un nouveau pays. La musique de Chouk Bwa Libète est un mélange de chansons traditionnelles et de compositions originales de Jean Claude Sambaton Dorvil. Juste pour eux, cela vaut le coup de faire la route, c’est du soleil pour les oreilles.

Un coup de cœur personnel, une voix sublime : venue de sous les cieux des Prairies, immenses et larges, apparemment sans fin, Dione Taylor et sa voix énorme vient chanter le blues. La musique a toujours été une partie importante et intégrante de sa vie, fille de pasteur de la Saskatchewan. Dione est née et a grandi dans une famille qu’elle décrit comme « vraiment connectée au don de la chanson ». À noter une collaboration dans le passé avec le pianiste de jazz francophone Oliver Jones qui était venu à Whitehorse l’année dernière.

Venus du Groenland, Nive and the Deer Children sont un groupe inuit indie qui vient de Nuuk. Dirigé par Nive Nielsen et le multi-instrumentiste Jan de Vroede, Nive et les Deer Children sont le seul groupe indie international du Groenland. Un son unique.

Ah! les années 1980, pour toujours…

Le son des années 1980/1990, que l’on croyait démodé et condamné à rester dans le placard jusqu’à la fin des temps, est assurément toujours bien vivant. Il revient depuis une dizaine d’années et ne cesse d’inspirer toute une jeune génération d’artistes. The Courtneys en font partie, leur son typique du début des années 1990 influencé par Teenage Fanclub et Pavement fera bouger les têtes, c’est certain. Ce n’est pas du nouveau son, mais c’est toujours bon à entendre. Cela rappelle des souvenirs pour certains, et cela en crée de nouveaux pour d’autres.

Allez, du son doux et de jolies mélodies folky et bluesy. Deux artistes à découvrir!

Tout d’abord, l’interprète montréalaise Helena Deland est peut-être nouvelle sur les scènes canadiennes, mais elle fait un tonnerre. Ses chansons sont rêveuses et d’un autre monde, des mélodies choisies avec soin font plaisir aux oreilles.

Également Kaia Kater, de descendance africaine et caribéenne au Québec, elle a grandi entre deux mondes musicaux : d’un côté, les liens profonds de sa famille avec la musique folklorique canadienne de Toronto; et de l’autre, les années qu’elle a passées à apprendre et à étudier la musique des Appalaches en Virginie-Occidentale. Son album Nine Pin (2016) met en lumière les réalités de tous les jours auxquelles sont confrontées les personnes de couleur en Amérique du Nord.

Si vous ne la connaissez pas déjà, elle est à découvrir! Artiste de Whitehorse, arrivée il y a quelques années et qui a fait parler d’elle rapidement avec sa voix d’ange, Calla Kinglit est une musicienne, auteure-compositrice et une poète qui s’inspire de l’admiration du désert et de l’exploration de l’expérience humaine.

Difficile de parler de tous ces artistes en quelques lignes, mais bien d’autres sont à découvrir sur le site du festival.