Coupés du superflu, sans Internet, sans civilisation. C’est ainsi que Claude Vallier a décidé d’accueillir ses amis français cet été. De passage au Yukon pour trois semaines, certains d’entre eux revenaient déjà au territoire pour la troisième fois. La dizaine de Savoyards a ainsi décidé de passer une semaine dans le parc Kluane, installée dans le camp d’Ice Field Discovery, à 2 600 mètres d’altitude et à 45 minutes d’avion de la civilisation.
Claude, qui vit au Yukon depuis huit ans, est un montagnard expérimenté. Comme lui, ses amis n’ont pas pu résister à la tentation de la bonne neige en été.
« Chamonix est très réputée, un peu victime de son succès », affirme-t-il. « Au Yukon, c’est très sauvage, tout se mérite, ça prend du temps et de l’énergie pour faire des randonnées, mais les paysages sont grandioses et la neige est de bonne qualité, même en été! »
Là-haut, « la sensation d’isolement, la grandeur des cimes, l’immensité du massif, la beauté des couchers de soleil » sont une sensation magique pour Claude qui souhaitait partager tout cela avec ses amis. « L’objectif n’était pas de faire une expédition de l’extrême, mais de passer du bon temps ensemble, de skier dans cet endroit magnifique, et de tester du matériel de ski pour quelques compagnies de Chamonix », explique-t-il.
Tester du matériel
Cette expédition a ainsi été l’occasion d’essayer du matériel pour le compte de compagnies souhaitant recueillir l’avis de professionnels sur leurs nouveautés, mais aussi obtenir des photos prises ailleurs que dans les Alpes.
« Ça va dans les deux sens! Ces compagnies sont à la recherche d’images différentes et d’avis expérimentés sur leur matériel, et cela contribue à la promotion du Yukon auprès des randonneurs et skieurs européens qui sont parfois à la recherche d’une expérience différente », indique Claude Vallier. « Les montagnards découvrent qu’au Yukon on peut faire de la randonnée à ski à n’importe quelle heure de la journée. C’est le Yukon Time, le soleil ne se couche presque pas, et si tu veux partir à 16 h faire une randonnée, ce n’est pas un problème. »
Pourquoi pas vous?
Même si Claude Vallier se rend au parc de Kluane chaque année, il n’en demeure pas moins toujours aussi émerveillé. Selon lui, de la route, on ne peut pas se rendre compte « de toute la beauté et de l’immensité que recèle l’intérieur du parc ».
Parmi les plus grandes zones protégées au monde, si on compte les diverses ramifications du parc, notamment en Alaska, l’intérieur du Kluane n’est accessible que par avion. Cinq compagnies sont accréditées auprès de Parcs Canada pour emmener les visiteurs effectuer un vol panoramique ou pour les déposer dans un camp avec vivres et matériel. Bien que certains ne viennent que quelques jours pour le plaisir d’admirer les paysages et se reposer, ce type de séjour demande bien sûr un minimum de précautions, la météo dans le Kluane pouvant changer très rapidement. « On peut être en short et chandail le matin, et finir l’après-midi dans le blizzard », résume le montagnard!