La culture a brillé de mille feux!
Dès janvier, Leslie Larbalestrier et Marguerite Tölgyesi ont été inscrites au palmarès de Francopresse, qui honore dix personnalités influentes de la francophonie canadienne. Une reconnaissance qui a placé le Yukon sur la carte nationale et s’est reflétée dans divers domaines tout au long de l’année.
William Pacaud, 15 ans, a joué au festival Blue Feather en 2023. Début 2024, Gary Bailie lui a offert une guitare neuve pour soutenir sa carrière musicale. Également, Gary Bailie, reconnu pour son soutien aux jeunes en ski de fond, a été intronisé au Temple de la renommée de Sport Yukon.
En littérature, le RÉNOC, regroupement d’écrivains du Nord et de l’Ouest canadien, a publié son premier recueil en 2024, mettant en vedette Ioleda, Joe La Jolie et Sandra St-Laurent. Deux bédéistes, Claire Gallagher et Esther Bordet, ont brillé au festival d’Angoulême et ont exposé au Yukon. Philippe Cardinal a lancé un livre balado, Les aventures extraordinaires d’Arthur et de Richard au pays de l’or, mêlant histoire et fiction en 38 épisodes. Angélique Bernard a lancé un livre bilingue au sujet des commissaires du Yukon intitulé De Fort Cudahy à la maison Taylor.
En théâtre, la pièce participative Un hiver à la fois, sur l’immigration francophone au Yukon, a marqué les esprits en mars. En danse, la Yukon Contemporary Training Community a soutenu la création locale, notamment le spectacle The Garden, joué à guichet fermé avec une majorité d’artistes francophones.
L’année s’est clôturée avec les 70 ans du cinéma du Yukon et la publication d’un livre sur le père Mouchet.
Communautaire : de bonnes nouvelles en rafale
L’année a commencé avec Yann Herry, décoré de l’Ordre du Yukon en janvier. En février, le Conseil des Premières Nations du Yukon (CPNY ou CYFN en anglais) a lancé le programme Moccasin Mobile Outreach, visant à renforcer la sécurité au centre-ville de Whitehorse grâce à une intervention sociale mobile.
L’Association franco-yukonnaise (AFY) a pris un certain leadership en matière d’inclusion et de diversité. L’organisme a visé la sensibilisation aux enjeux 2ELGBTQI+ en partenariat avec le réseau Enchanté. Par ailleurs, pour les services aux personnes aînées, le nombre de personnes qui participent aux événements organisés par Capucine Chartrand, de l’AFY, a explosé. De plus, un nouveau service d’aide à domicile a été lancé vers la fin de l’année. Enfin, le guide Partir l’esprit tranquille, pour préparer sereinement la fin de vie, a été publié.
Au niveau des services à la communauté, soulignons le travail de la Ville de Whitehorse qui a mis à jour les transports en commun, en ajoutant notamment de nouveaux parcours d’autobus!
Pour les plus vulnérables, le gouvernement du Yukon s’est engagé au mois d’avril à soutenir le projet de l’organisme Safe at Home. Le but est de construire 67 nouveaux logements supervisés permanents à Whitehorse, en rénovant l’ancien hôtel Coast High Country Inn.
Une nouvelle navette est désormais disponible, depuis avril dernier, entre Whitehorse et Haines Junction, facilitant ainsi les échanges et les transports entre ces deux villes situées à environ deux heures l’une de l’autre. C’est une entrepreneure francophone, Isabelle Piché, qui a mis ce service en place.
Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais il était impossible de passer sous silence la fin du journal Whitehorse Star. Le Yukon Star a pris le relais pendant quelques mois, sous la direction de Max Fraser. Malheureusement, le projet n’a pas perduré.
La cérémonie de citoyenneté du 1er juillet a été majoritairement francophone, reflétant la croissance de la communauté immigrante francophone. L’AFY a d’ailleurs vu ses services doubler cette année, par rapport à l’an dernier, auprès de personnes immigrantes.
Les Essentielles ont inauguré le bâtiment FLO, rendant hommage à Florine LeBlanc, pionnière des droits des femmes franco-yukonnaises.
En petite enfance, le gouvernement du Yukon a mis en place le panier poupon pour offrir aux parents de nouveaux bébés quelques articles de première nécessité.
Enfin, sur le plan environnemental, Raven ReCentre accepte à nouveau le verre, et la Ville a instauré la collecte de recyclage à domicile dans plusieurs quartiers.
La Société d’histoire francophone du Yukon (SHFY) a été finaliste au Prix d’histoire du Gouverneur général grâce à son projet Récits de vies de nos aînés franco-yukonnais. Ce projet a enregistré et transcrit les témoignages de onze aîné·e·s francophones arrivé·e·s au Yukon avant 1982, et a été mis en lumière lors des Rendez-vous de la francophonie.
En éducation, des étapes importantes ont été franchies
Le postsecondaire en français était cette année sous les feux des projecteurs. L’AFY, l’Association francophone du Nunavut (AFN) et le Collège Nordique francophone des Territoires du Nord-Ouest (CNF) ont signé une entente panterritoriale pour offrir de l’éducation postsecondaire en français dans les territoires. Le projet a aussi avancé lorsque, en octobre dernier, le Collège Nordique francophone a obtenu l’accréditation officielle comme un établissement postsecondaire.
En mai dernier, une toute nouvelle école a vu le jour dans le quartier de Whistle Bend. La première rentrée s’est faite en août. Le dévoilement de l’école a débuté par une cérémonie traditionnelle de purification dirigée par l’aînée Betsy Jackson du Conseil des Ta’an Kwäch’än.
Le programme francophone à Dawson a pris un nouveau tournant avec l’annonce, le 4 septembre dernier, de son nouveau nom. Désormais appelé « Programme Confluence », ce programme vise à refléter l’union des cultures et des langues qui cohabitent dans cette région du Yukon, notamment celles des communautés francophone, anglophone et Tr’ondëk Hwëch’in.
Enjeux autochtones
En mai dernier, la Commission scolaire des Premières Nations et toutes les écoles ont mis en place un nouveau système concernant la prise de présences. Permettant désormais de comptabiliser positivement les activités culturelles, telles que la chasse, la pêche ou la cueillette, ce système permet de ne pas les considérer comme des absences, même si l’élève n’est pas présent·e à l’école.
Une lettre d’entente visant à consolider la relation entre le gouvernement du Yukon et celui de la Première Nation des Tr’ondëk Hwëch’in a été signée le 30 août dernier. Cet événement réitère l’engagement de bâtir un système d’éducation plus inclusif et plus représentatif de la culture et des valeurs des Tr’ondëk Hwëch’in.
En août dernier, l’artiste Halin de Repentigny a dévoilé sa plus récente création artistique à Dawson, une statue du chef Tr’ondëk Hwëch’in Isaac. Le chef Isaac est un personnage déterminant dans l’histoire de la Première Nation des Tr’ondëk Hwëch’in et de la ville de Dawson.