Originaire du Québec, Geneviève Tremblay a fait ses études en enseignement à l’Université Laval. Elle commence sa carrière en enseignant différents niveaux dans la ville de Québec, pendant sept ans.
« Je suis quelqu’un qui aime essayer de nouvelles choses, donc j’ai autant enseigné en maternelle qu’en sixième année », raconte Geneviève Tremblay. Ensuite, suivant un soudain « goût d’aventure », elle part enseigner dans un lycée français à Calgary avec son conjoint pendant un an. « Pendant cette année-là, on est venus au Yukon faire un voyage de canot-camping. J’ai vraiment eu un coup de foudre pour le Yukon et je me suis dit “on vient pour une année”. C’est classique, je sais! », décrit-elle.
À son arrivée en 2005, l’enseignante est embauchée par l’École élémentaire de Whitehorse pour enseigner en immersion tardive, un programme tout nouveau à l’époque. Ne cessant d’explorer différents postes et niveaux dans ce programme, Geneviève Tremblay y travaille jusqu’en 2015, année où elle fait son entrée à l’École Émilie-Tremblay. « Au début [le poste que j’ai accepté] s’appelait coordonnatrice à la petite enfance et aux familles multilingues. C’est le même poste que j’occupe depuis neuf ans, mais au fil des années, on a ajouté un volet de conseillère pédagogique à la CSFY », explique-t-elle.
Engagement exceptionnel toute l’année
Geneviève Tremblay partage avoir deux grandes passions : l’enseignement et la danse. « J’ai la chance de faire un travail qui me passionne vraiment et qui me donne carte blanche pour faire tous les projets que je veux… ou presque! »
Quelques projets auxquels elle participe sont la ludothèque, prêt de jeux de société communautaire, le colloque en petite enfance, qu’elle organise tous les deux ans, et le Salon du livre, événement annuel.
La ludothèque a été fondée il y a près de cinq ans, par Geneviève Tremblay, Jocelyne Isabelle et Leslie Larbalestrier, et demeure un projet très vivant et actif. Le colloque en petite enfance consiste en une série de conférences et de formations données par des formateurs et formatrices réputé·e·s, pour parents et intervenant·e·s.
« Le Salon du livre d’Émilie- Tremblay existe depuis quinze ans et celle qui a toujours été à la tête de ça, c’est Julie Dessureault. Donc, je me suis “greffée” à elle pour contribuer à ce beau Salon du livre, qui a lieu chaque année. C’est vraiment un beau projet qui me tient à cœur, pour inspirer les personnes et favoriser la lecture », partage Geneviève Tremblay.
Son rôle crucial dans la planification du Salon du livre et dans les colloques sont quelques-unes des raisons principales pour lesquelles elle a reçu le prix Engagement exceptionnel cette année. Et ce n’est pas tout. Plusieurs samedis par année, Geneviève Tremblay et Sandra St-Laurent, directrice du Partenariat communauté en santé (PCS), organisent également des ateliers d’animation culinaire en ligne ou parfois en présentiel. « C’est pour les familles, les adolescent·e·s, les adultes, peu importe! C’est vraiment pour être toutes et tous ensemble dans nos maisons avec un sac d’épicerie, faire des recettes santé et avoir de l’information sur l’alimentation », explique Geneviève Tremblay.
Les ateliers sont généralement animés par Anna Ly, diététicienne. Geneviève Tremblay tient à souligner que tous ces projets sont accomplis avec l’aide de plusieurs membres de la communauté, spécialement ses collègues Jocelyne Isabelle et Leslie Larbalestrier, de la Garderie du petit cheval blanc, et Maud Caron, Julie Dessureault et Stéphanie Moreau, de la CSFY.
Geneviève Tremblay s’engage également dans la communauté anglophone grâce à sa deuxième passion, la danse. « Ça fait 25 ans que je fais toutes sortes de styles de danse. Je vais souvent voir des spectacles, et je siège au conseil d’administration de l’école de danse Northern Lights. Je fais beaucoup de bénévolat pour cette école que j’aime beaucoup! »
Un atout incontestable pour la communauté
Isabelle Salesse, directrice générale de l’Association franco- yukonnaise (AFY), décrit Geneviève Tremblay comme « une véritable force motrice dans le secteur de la petite enfance. […] Malgré sa discrétion et son humilité, elle œuvre dans l’ombre avec ardeur, contribuant de manière exceptionnelle à toutes ces initiatives. »
Geneviève Tremblay raconte être très étonnée d’avoir été choisie comme récipiendaire du prix : « Quand on m’a écrit [pour m’annoncer la nouvelle], je me suis dit “mais non, ça se peut pas, il y a une erreur!” Dans notre communauté, il y a tellement de personnes dynamiques qui font des projets extraordinaires et qui m’inspirent, que je ne m’y attendais vraiment pas. »
Elle est très heureuse d’être la récipiendaire du prix 2024, mais admet que cette reconnaissance la rend légèrement inconfortable. « Ça me gêne quand les gens portent attention à ce que je fais, car pour moi c’est tellement naturel. Je me dis “ben voyons, c’est quelque chose que je fais naturellement et que j’adore!” Mais je le reçois et je l’accueille avec beaucoup de joie et je me sens très honorée. Je sens la vibe d’amour de ma communauté! »
Rébecca Fico, 14 ans, est journaliste en herbe pour l’Aurore boréale.